Heures décisives pour les M5 qui doivent décider de se mettre ou non à voter pour les députés à la limite de deux mandats, une des règles d’or du Mouvement : un match crucial pour les Cinq Etoiles aux prises avec le scission des “dimaiani” d’Ipf et avec quelques élus toujours en jeu. Le dimanche 26 juin, le leader Giuseppe Conte a convoqué le conseil national des « communications du président » ; une réunion via zoom à laquelle Beppe Grillo a également été invité à participer, arrivant lundi matin à Rome où il a rencontré Conte et verra les parlementaires du Mouvement, divisés par les commissions auxquelles ils appartiennent. L’indiscrétion circule qu’il y a eu une ouverture du garant pentastellato sur la question des exceptions qui touche un principe fortement souhaité par lui et par l’autre fondateur du mouvement Gianroberto Casaleggio.
La mini-dérogation pour les méritants
La solution pourrait être une exception pour les « méritants » avec un faible pourcentage d’élus admis au troisième mandat : le seuil serait inférieur à 10 %. Cela ne rouvrirait les portes du Parlement et des conseils régionaux qu’à une poignée de grillini bimandats, alors qu’à Bruxelles les eurodéputés du troisième tour compteraient sur les doigts d’une main. A condition que le réseau donne son feu vert à la dérogation.
Le match sicilien
L’exception au troisième mandat ouvrirait la voie à la candidature de Giancarlo Cancelleri en Sicile, qui entendait participer aux primaires pour le choix du candidat de centre gauche. Le 30 juin, le délai pour l’enrôlement des candidats aux primaires qui se tiendront le 23 juillet expire et le délai pour le vote de la base serait très serré. Cancelleri avait invité Conte à “ne plus perdre de temps” au vu de cette échéance, ajoutant que “si on ne gagne pas ces primaires, les M5 finiront, et non pas en Sicile mais en Italie”. Et ils le savent bien à Rome ».