Lyon limoge Grosso : la dernière défaite contre Lille a été fatale au coach

L’aventure du champion du monde en France se termine après seulement deux mois. L’Olympique est actuellement à la dernière place avec 7 points en 12 matchs

Alexandre Grandesso

– Paris

Un peu plus de deux mois. L’ère Fabio Grosso à Lyon touche déjà à sa fin. L’entraîneur italien a succédé à Laurent Blanc mi-septembre, mais n’a pas réussi à faire décoller une équipe coincée en bas de tableau. Mardi déjà, le président américain John Textor avait semé le doute avec un « on verra », répondant à une question sur l’avenir de l’entraîneur qui risquait même de perdre un oeil pour Lyon, en marge du match alors annulé contre le Marseille de Gattuso. Aujourd’hui, ponctuellement, est arrivé le limogeage, inévitable après la dernière défaite à domicile contre Lille (0-2), qui a mis en lumière les limites d’une équipe incapable de montrer des signes de réveil. En attendant un nouvel entraîneur, le relais passe à Pierre Sage, directeur du centre de formation.

jugement

Le bilan depuis le 16 septembre n’a pas été positif pour Grosso, même si sept matchs ne suffisent pas pour exprimer un avis équilibré sur son travail. Aussi parce que l’Italien avait relevé le défi de remettre sur les rails un groupe désorganisé par une préparation estivale, miné par les incertitudes du marché et des perspectives, son prédécesseur Blanc étant mécontent de la campagne de signature et peu disposé à se sacrifier pour le nouveau propriété, qui entra entre autres en conflit avec la précédente. Bref, un climat délétère où Grosso est arrivé pour tenter de transmettre son enthousiasme et ses idées de jeu, après l’année positive à Frosinone, amenée en Serie A. Et au lieu de cela, après la première défaite contre Brest (1-0), les choses est allé de mal en pis.

gué

D’un point de vue comptable, Grosso a récolté au total une seule victoire, deux nuls et quatre défaites. La dernière, dimanche, a été fatale, également parce qu’elle reflétait un état de confusion parmi ses joueurs. L’Italien a demandé une flexibilité tactique et une disponibilité maximale. Les changements drastiques même en plein milieu de match, et les changements tactiques au cours du match ont rendu encore plus fragile une équipe, également minée par des tensions internes, entre l’ancienne garde et les nouvelles générations. Le cas de Cherki est emblématique, un talentueux jeune de 19 ans qui a été immédiatement formé par Grosso pour provoquer un plus grand engagement, à l’entraînement et éventuellement sur le terrain. Au lieu de cela, le jeune meneur de jeu, qui représente en perspective une valeur marchande importante pour un club aux prises avec une profonde crise financière, a sombré dans l’anonymat. Grosso doit alors gérer le mécontentement des sénateurs, de Lovren à Tagliafico, en passant par Tolisso. Et même le capitaine Lacazette, vice-meilleur buteur de la saison dernière, a finalement été dépassé par les événements, incapable de faire sortir le groupe du gué.

choc

L’accident domestique de dimanche a convaincu Textor de donner un nouveau coup de pouce à l’environnement. En effet, Lyon est toujours dernier avec 7 points, -5 de la zone de sécurité, mais avec un match à récupérer. Celui contre Marseille, non joué après que le bus de Lyon ait été attaqué par un groupe d’ultras marseillais. Une embuscade au cours de laquelle Grosso a été blessé à la paupière gauche et à l’arcade sourcilière, suturés par quinze points de suture. L’ancien latéral a risqué de perdre un œil, mais a continué à travailler pour tenter de remettre sur orbite le club où il a joué entre 2007 et 2009. Après 75 jours sur le banc, il est temps de se dire à nouveau au revoir.





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