LVMH : une économie agitée, un enfer pour le cuir


Débloquez gratuitement Editor’s Digest

Depuis la Grande Crise financière, les actions de LVMH ont été multipliées par plus de 18. Cela s’explique par le dynamisme de la demande asiatique et la gestion avisée de Bernard Arnault, patron du mastodonte français.

Mais l’affaiblissement des ventes au troisième trimestre a réfuté la vantardise de l’industrie du luxe selon laquelle « nos clients sont trop riches pour remarquer les ralentissements ». À quel point le problème est-il grave pour ce supermarché de marques de super menthe ?

Les boulevardiers de Park Avenue et de Beverly Hills sont en proie à des paniques bancaires et à des rendements fluctuants du Trésor. Les équivalents de Pékin sont confrontés à un krach immobilier. Les prix des logements en Chine ont diminué de 8,3 pour cent sur un an, selon le groupe de données CEIC.

Les tensions étaient évidentes dans les chiffres avec lesquels LVMH a lancé la saison des résultats du secteur du luxe. La croissance a été séquentiellement plus faible au troisième trimestre. Les revenus, qui avaient augmenté de 17 pour cent sur un an au cours des deux dernières périodes, ont ralenti à 9 pour cent.

L’action LVMH recule depuis des semaines par anticipation. Mercredi, ils ont encore chuté de 5 pour cent, entraînant la baisse du secteur.

Malheureusement, le rythme de croissance des ventes de la division mode et maroquinerie de LVMH est tombé à 9 pour cent sur un an. Les sauts à deux chiffres étaient auparavant la norme. Plus des trois quarts du résultat opérationnel de LVMH proviennent de ce pôle. Le véritable moteur ici est Louis Vuitton avec à lui seul plus de la moitié des bénéfices du groupe.

Pourtant, tout n’est pas sombre. Malgré toutes les inquiétudes concernant les clients chinois, ce groupe a augmenté la valeur des achats effectués en voyage de 40 % au troisième trimestre par rapport à la même période de 2021. Les voyageurs américains continuent également d’acheter des produits LVMH lors de leurs voyages à l’étranger.

Un signe plus inquiétant est que les revenus européens ont chuté à un chiffre, comme l’a souligné Zuzanna Pusz de l’UBS. C’est bien en deçà du rythme positif et élevé à un chiffre de la période précédente.

LVMH s’est donc engagé à défendre ses marges opérationnelles, comme il l’a fait avec succès il y a dix ans. Ils ont culminé à 26 pour cent depuis 2021.

Une période de croissance extraordinaire pour le secteur du luxe pourrait bien se terminer. L’argument central en faveur de la détention de ces actions n’a pas changé. L’industrialisation se poursuit dans les économies en développement. L’automatisation via les nouvelles technologies va s’intensifier dans le monde développé.

Cela grossira les rangs d’une classe de millionnaires en dollars qui a quadruplé depuis 2020. La demande pour les atours de la richesse restera forte.

L’équipe Lex souhaite en savoir plus sur les lecteurs. Dites-nous ce que vous pensez du secteur des produits de luxe dans la section commentaires ci-dessous.



ttn-fr-56