Le président Boris van der Vorst de la fédération néerlandaise de boxe espère être élu dimanche patron de la fédération internationale IBA lors d’un congrès inséré en Arménie. Selon le Néerlandais, qui affronte l’actuel président russe Umar Kremlev, le statut olympique du sport est en jeu.

Le Comité international olympique (CIO) menace depuis un certain temps de retirer la boxe du programme si l’IBA ne met pas en œuvre de réformes. Par exemple, des ajustements doivent être apportés dans les domaines de la gestion, des finances et de l’intégrité.

« Le CIO a déjà donné tant d’avertissements et va maintenant organiser la qualification pour les Jeux pour la deuxième fois. Ils ne le feront pas une troisième fois », déclare Van der Vorst, qui dit avoir le soutien du CIO. « C’est en fait un choix entre boxer ou non aux Jeux. »

Le président néerlandais de la boxe voulait déjà affronter Kremlev lors du congrès de l’IBA à Istanbul au printemps dernier, mais Van der Vorst a été suspendu juste avant l’élection présidentielle. A tort, le TAS a tranché quelques semaines plus tard.

Les membres de l’IBA se retrouveront dimanche – en partie sous forme numérique – pour un congrès extraordinaire. Il y a actuellement un vote à l’ordre du jour, pour savoir si les syndicats veulent organiser une nouvelle élection. Si c’est le cas, cela sera fait par la suite.

Nouchka Fontijn a remporté le bronze aux Jeux olympiques de l’an dernier.

Nouchka Fontijn a remporté le bronze aux Jeux olympiques de l'an dernier.

Nouchka Fontijn a remporté le bronze aux Jeux olympiques de l’an dernier.

Photo: PA

« Si je ne tiens pas mes promesses, je démissionnerai dans les 100 jours »

Un choix pour Kremlev signifie la fin de la boxe aux Jeux, dit Van der Vorst. Lui-même s’engage à faire en sorte que ce statut soit maintenu s’il est privilégié. Le Néerlandais dit également qu’il reçoit un soutien financier pour « son » sport du CIO. L’IBA s’appuie désormais principalement sur l’argent de Gazprom, la société russe de gaz naturel que Kremlev a enrôlé en tant que sponsor principal.

« Si je ne tiens pas mes promesses, je démissionnerai d’ici cent jours », promet Van der Vorst, qui se dit soutenu par des pays d’Europe de l’Ouest, les Etats-Unis, l’Océanie et quelques syndicats asiatiques qu’il a rejoints la semaine dernière. La Thaïlande a pris la parole.

Kremlev s’est rendu en Afrique et en Asie, entre autres, pour gagner des voix. « L’aspect géopolitique joue un rôle. Des conseils de vote très clairs sont donnés par les ambassades russes. »

Kremlev a récemment ouvert un grand centre de boxe à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine. « Peut-être que certains y voient du prestige et un signe de force. Mais je pense qu’en tant que président d’une association internationale, vous ne pouvez pas faire cela quand il y a la guerre en Ukraine », a déclaré Van der Vorst. A l’approche du congrès, Van der Vorst voulait débattre avec le Kremlev. Le Russe a refusé.



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