Lutte contre la piraterie : la passe décisive d’Agcom en Serie A demain

D’ici fin janvier, la résolution 680 de 2013 sera amendée et la procédure de blocage dynamique sera mise en place, à mettre en œuvre dans un délai maximum de 30 minutes, des adresses électroniques qui propagent les transmissions illicites. De Siervo : « Au cours des 3 dernières années, il y a eu une perte d’1 milliard de revenus. Quel dommage pour notre football »

Une nouvelle répression du piratage dans le monde du football est en marche, une ronde annuelle qui rapporte environ 300 millions par an aux sites qui diffusent illégalement nos matches de championnat. Le conseil d’administration de l’Agcom de demain a, parmi les points à l’ordre du jour, celui d’amender la résolution 680 de 2013 après la consultation publique appropriée, celle qui protège le droit d’auteur sur les réseaux de communications électroniques et les modalités de mise en œuvre. Le processus, qui débutera par la consultation publique précitée, débouchera d’ici fin janvier sur la procédure de blocage dynamique, à mettre en œuvre dans un délai maximum de 30 minutes, des adresses électroniques qui propagent les transmissions illicites. Une étape fondamentale contre le piratage qui doit être combattue avec des outils opportuns comme celui-ci. La disposition souhaitée par l’Autorité s’inspire du contenu du projet de loi signé par l’honorable Massimiliano Capitanio, devenu aujourd’hui commissaire de l’Agcom.

CE QUI VA ARRIVER

La politique, à travers le désormais bien connu « amendement Lotito » (bipartite) travaillait à résoudre le problème, mais l’Agcom, qui avait déjà depuis un certain temps la lutte contre la piraterie parmi ses priorités, a décidé d’anticiper les temps. Comme, comment? Avec cette modification de la résolution 680 qui introduit un blocage des flux d’adresses IP piratées sur les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet. À ce stade, les adresses IP illégales sont exclues du flux en peu de temps. Il s’agit d’une disposition dynamique, ce qui signifie qu’elle restera ouverte à de futures plaintes. Traduit : lorsque la Ligue interceptera des adresses télématiques qui diffusent des transmissions piratées, grâce à la première disposition émise par l’Agcom, elle pourra… l’étendre et aussi faire bloquer ces nouvelles adresses télématiques sur les réseaux des Fournisseurs d’Accès Internet, non seulement dans les 30 minutes imposées par l’Autorité, mais aussi par le mécanisme du « machine to machine ». De quoi s’agit-il? D’un système de blocage automatisé activé en quelques instants dès détection et plainte auprès de l’Agcom étayée par des preuves (et sous sa propre responsabilité) de la Ligue. Sur les écrans des utilisateurs du service illégal, un graphique Agcom sera transmis, qui précisera qu’il s’agit d’une « transmission illicite », avec toutes les conséquences de l’affaire. Y compris le signalement à l’autorité judiciaire.

DE SIERVO EXPLIQUE

Le mécanisme sera très rapide, nécessaire pour arrêter les « pirates » dès la première mi-temps du match, et aura également un effet dissuasif. « Je tiens à remercier la nouvelle approche d’Agcom – a déclaré le PDG de Lega Serie A, Luigi De Siervo – qui nous aide à protéger le produit audiovisuel de la Serie A, mais aussi l’ensemble de l’industrie du contenu audiovisuel en général et multimédia, grâce au  » mécanisme de machine à machine » qui ferme immédiatement le site pirate. « La piraterie tue le football » était notre affirmation initiale, et cela ressort clairement de l’étude Fapav qui, au cours des trois dernières années, a certifié 1 milliard de pertes de revenus pour la Ligue. Avec cet argent dont disposent les clubs, combien de grands champions auraient pu atteindre la Serie A ou y rester ? La plupart des problèmes auxquels nous sommes confrontés ces derniers mois ont été amplifiés par la triste primauté de l’Italie dans le monde en matière de piraterie ».



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