L’Université des Sciences Appliquées de Hanze est à 15 millions dans le rouge. « Le nombre d’étudiants néerlandais est en baisse »

L’Université de Hanze doit procéder à des coupes budgétaires de 15 millions d’euros. Selon le président du conseil d’administration Dick Pouwels, il n’y aura pas de licenciements forcés.

Une cause importante est la diminution de la rémunération que les universités et les collèges reçoivent du gouvernement pour leurs étudiants. « Nous recevons moins d’argent par étudiant. En effet, le nombre d’étudiants diminuera, tout comme dans les autres collèges et universités. C’est une évolution démographique.

Moins d’étudiants néerlandais

En d’autres termes, moins d’étudiants s’inscrivent, notamment parce que le nombre d’étudiants néerlandais âgés de 17 à 25 ans va diminuer à long terme. Le déclin est progressif. Entre 2008 et 2021, le nombre d’étudiants HBO à l’échelle nationale est passé à 490 000. On estime que dans six ans, il y en aura encore environ 435 000. Pouwels : « Nous avons désormais plus de 30 000 étudiants. Nous pensons que ce nombre tombera à 27 000 dans environ six ans. »

Moins d’étudiants signifie moins d’argent du ministère de l’Éducation, alors que ce montant a augmenté ces dernières années parce que de plus en plus d’étudiants s’inscrivent. Un établissement d’enseignement recevra 9 700 euros pour un étudiant de l’enseignement professionnel supérieur en 2024. Un an plus tard, une centaine d’euros supplémentaires viendront s’ajouter, mais après cela, la contribution de l’État diminuera.

En outre, les salaires de 4 000 employés de l’Université de Hanze augmenteront en moyenne de dix pour cent cette année en raison de l’augmentation des prix. Pouwels : « Les personnes ayant un salaire inférieur reçoivent plus d’augmentations que les salariés ayant un salaire plus élevé. »

Les réductions ne se font pas au détriment de l’éducation

« Nous parlons d’une réduction totale de 15 millions.  » Environ la moitié sera payée à partir des réserves. «Il reste alors un montant de 7,5 millions. Compte tenu de notre budget de 350 millions d’euros, c’est faisable. Nous pouvons largement en parler avec nos collègues qui partent à la retraite. Nous étudierons également comment et où nous pouvons travailler plus efficacement, par exemple lors de la création d’horaires. »

Selon le président du conseil d’administration, les licenciements forcés ne constituent pas un problème et il y aura toujours suffisamment d’enseignants dans les classes. Les coupes budgétaires ne se feront donc pas au détriment de l’éducation et de la recherche. « Dix pour cent de nos activités sont encore consacrées à la recherche. Notre ambition est de doubler ce chiffre sur une période de dix ans. »

Hanze veut faire plus de recherches

Il souligne que cela ne se fait pas au détriment de l’éducation. « Il s’agit en fait d’un supplément. L’idée est que l’éducation et la recherche se renforcent de plus en plus mutuellement, les étudiants, les enseignants, les chercheurs et le monde professionnel, comme les entreprises et les gouvernements, travaillant ensemble et menant des recherches pour trouver des solutions aux problèmes actuels. Un exemple est un projet de recherche dans le domaine du changement climatique. Le climat change. La sécheresse et la chaleur provoquent un stress thermique et de grandes quantités de précipitations provoquent des inondations. Les municipalités et les services des eaux ont pour tâche d’organiser les villages et les villes en conséquence. Mais comment garantir une conception résistante au climat ? Quelles sont les opportunités et quels sont les risques ? Des recherches à ce sujet sont menées par des étudiants, des chercheurs, des enseignants et – dans ce cas-ci – par des municipalités.»



ttn-fr-45