80 000 sont arrivés sur la place Saint-Pierre. Un maximum de 50 000 étaient attendus à la veille. Une fête voulue par le Pape avec un fort impact, celle animée par les adolescents, un événement promu par le Service national pour la pastorale des jeunes de la Conférence épiscopale italienne (CEI) sur le thème #Suivez-moi. Une véritable répétition des Journées Mondiales de la Jeunesse, et en fait à la fin “Jésus-Christ tu es ma vie” a été longuement chanté, un hymne symbolique du rassemblement océanique de Tor Vergata en 2000 – le lendemain sera en 2023 à Lisbonne – dans laquelle une série d’artistes se sont produits dont le chanteur Blanco, vainqueur du Festival de Sanremo jumelé avec Mahmood.
“Merci pour votre enthousiasme”
François dit aux jeunes : « Bienvenue ! Merci d’être ici! Cette place attend depuis longtemps d’être remplie de votre présence, de vos visages et de votre enthousiasme”, a-t-il déclaré en rappelant qu'”il y a deux ans, le 27 mars, je suis venu ici seul pour présenter au Seigneur la supplication du monde frappée”. par la pandémie. Peut-être que ce soir-là vous aussi étiez chez vous devant la télévision en train de prier avec vos familles. Deux ans ont passé, avec la place vide. La place a souffert du jeûne et aujourd’hui est pleine de vous. Aujourd’hui, grâce à Dieu, vous êtes ici, ensemble, venant de toute l’Italie, dans l’étreinte de cette place et dans la joie de Pâques que nous venons de célébrer ».
“Dense les nuages qui assombrissent notre temps”
Et il y a un fort appel à la guerre et aux jeunes vivant dans le conflit en Ukraine. « Malheureusement, les nuages qui assombrissent notre époque sont encore épais. En plus de la pandémie, l’Europe connaît une guerre terrible, alors que les injustices et la violence se poursuivent dans de nombreuses régions de la Terre qui détruisent l’homme et la planète. Souvent, ce sont vos pairs qui paient le prix le plus élevé : non seulement leur existence est compromise et rendue précaire, mais leurs rêves d’avenir sont piétinés », a déclaré le pape.
“N’ayez pas honte de dire vos peurs”
Puis il exhorte les jeunes : « N’ayez pas honte de dire vos peurs, mettez-les au jour. Ne perdez pas votre nez pour la vie – dit le Pontife -. Parlez de crises, ils ont besoin d’être éclairés. Je ne voudrais pas m’étirer mais te dire que c’est important que tu avances ». Et encore : « Chers garçons et filles, vous n’avez pas l’expérience des grandes personnes, mais vous avez le « nez » de la réalité, c’est une bonne chose. N’ayez pas honte de vos élans de générosité, le nez vous conduira à la générosité ».
Le long salut aux évêques italiens
Un événement souhaité avant tout par la CEI, dirigée par le cardinal Gualtiero Bassetti, qui quittera la présidence fin mai après cinq ans (il a eu 80 ans) et un nouveau président sera élu, choisi par le pape parmi un trio d’évêques voté par l’assemblée des évêques, plus de 200. Finalement, le pape se rendit à pied (donc dans un état qui semblait s’améliorer) pour saluer les évêques présents : ce n’est pas un détail, étant donné que lorsqu’il se tenait à Florence à Fin février (à cette époque la guerre éclata avec l’invasion de l’Ukraine) la réunion des évêques et des maires de la Méditerranée, le pape pour des raisons de santé liées à des douleurs au genou avait annulé la participation. Mais Bergoglio n’a pas mentionné l’événement dans l’Angélus du dimanche, un événement auquel Mario Draghi et le président de la République, Sergio Mattarella, ont également participé. Ce “silence” avait été interprété comme un geste (possible, mais certainement mystérieux) de froideur envers la CEI, qui évidemment s’est complètement dissoute avec l’événement de Saint-Pierre.