L’Ukraine menace de perdre le contrôle de l’espace aérien : « Les Russes peuvent bombarder toutes les villes »


L’Ukraine pourrait perdre le contrôle de son propre espace aérien dès le mois prochain. Dans ce scénario, la contre-offensive prévue sera compromise et des villes entières seront bombardées. Cet avertissement envoie Yuri Ihnat, le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, dans le monde.

Des documents divulgués du Pentagone ont précédemment montré que l’Ukraine pourrait manquer de stock de S-300 d’ici le 2 mai. Avec ce canon anti-aérien, des avions et des missiles peuvent être tirés dans les airs à une distance d’environ 150 kilomètres.

Un système anti-aérien de type S-300. © Shutterstock

Centrales nucléaires

Les pénuries menacent d’avoir de graves conséquences. Dans ce cas, la Russie pourrait frapper sans pitié, dit Ihnat. « Si nous perdons la bataille dans les airs, les Russes raseront toutes les villes. Comme ils l’ont fait en Syrie. Nos centrales nucléaires deviendront donc vulnérables et il sera difficile d’assurer à nos troupes en première ligne la protection nécessaire.

Actuellement, les missiles Buk et S-300 constituent 90 % des défenses anti-aériennes ukrainiennes. « Les livraisons supplémentaires sont un problème car elles ne sont produites que par la Russie », semble-t-il. « La Slovaquie a toujours livré les stocks existants, mais ils s’épuisent aussi progressivement. »

Avions de chasse slovaques

Au début de la guerre, la Russie avait la supériorité aérienne, mais maintenant le système de défense aérienne de l’Ukraine est au point depuis plus d’un an. Les troupes de Vladimir Poutine ont donc dû passer aux missiles de croisière et aux missiles balistiques pour des bombardements à plus longue portée. Une entreprise coûteuse qui ne fait pas grand-chose au cours de la guerre.

La Slovaquie a également livré treize avions de chasse à l’Ukraine. Plus tôt, la Pologne avait déjà fait don de huit MiG-29, au moins six autres sont encore en route. L’armée ukrainienne utilise déjà ce type d’avions de combat de l’ère soviétique et peut donc, en principe, les déployer immédiatement sans formation supplémentaire.

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