Sébastien Ledure au premier contact avec les Bleus : c’est le début d’un match d’échecs
Aujourd’hui, nous passons aux faits. Aujourd’hui est le jour de la rencontre, la première avec les signes extérieurs de l’officialité, qui est un peu comme le bouchon qui se détache de la bouteille : après tant d’ambassades « informelles », ce lundi après-midi se tient la rencontre tant attendue entre l’avocat de Lukaku , chargé de déménager avec la bénédiction de l’Inter, et le monde complexe de Chelsea, un club toujours en restructuration malgré le fait que le magnat américain Todd Boehly l’a racheté il y a plus d’un an, puis l’a chamboulé dans tous les secteurs. Bref, c’est le coup d’envoi des négociations que les Nerazzurri espèrent ne pas trop tarder, malgré le fait qu’il n’est pas si facile de parler aux Bleus. Ce sera en tout cas le début de la négociation la plus importante pour Simone Inzaghi et les dirigeants des Nerazzurri.
En route pour la négociation
—
Après le blitz exploratoire d’Ausilio à Londres il y a trois semaines, dans lequel à vrai dire il y avait de nombreux sujets de discussion et pas seulement celui de l’avant-centre, plus besoin de voyages outre-Manche. Toutes les parties de la comédie ont décidé d’éviter les tête-à-tête théâtraux : il vaut mieux passer derrière les projecteurs. Aussi pour cette raison, aujourd’hui le contact entre Rom et le club qui possède sa carte se fera simplement par téléphone : Sébastien Ledure, l’avocat belge et grand chambellan du retour de Lukaku chez les Nerazzurri la saison dernière, a pour mandat d’allumer la première étincelle, toujours en contact avec Nation rock, l’agence fondée par Jay Z qui veille aux intérêts du joueur et qui a un rôle stratégique dans ce jeu. L’objectif initial est de débusquer Chelsea, enregistrant la demande officielle de Bleus. Il va sans dire que les Anglais auraient aimé vendre leur encombrant buteur aux riches Arabes d’Al-Hilal pour 50 millions, mais ils ont vite dû hausser les épaules : ils devront se contenter d’un chiffre inférieur car Romelu est trop rigide pour voir seuls les Nerazzurri. Non seulement Lukaku n’envisage pas d’autres options italiennes que « son » Inter – il a déjà poliment dit non à l’approche de Milan et n’a pas eu de contact direct avec la Juve -, mais en même temps il a été largement rassuré à la fois par Inzaghi et les autres des dirigeants : tout sera fait, peut-être même plus, pour assouvir sa soif d’Inter. Aujourd’hui, Chelsea réitérera le chiffre de départ fait pour le Belge, autour de 45 millions. Mais en même temps il saura de Ledure le bond en avant proposé par l’Inter : les nerazzurri se sont convaincus d’aller au-delà du prêt avec obligation, mais ils veulent proposer l’achat immédiat du joueur, qui depuis 2021 n’est plus la propriété. Au-delà de l’impact technique et émotionnel sur tout le monde de l’Inter, ce serait un moyen de donner de la stabilité à l’effectif.
Jeu d’échecs
—
Aujourd’hui n’est que le coup d’envoi d’une partie d’échecs, qui psychologiquement a déjà commencé depuis un moment, avec une approche progressive : comme dans toute négociation, il y a eu et il y aura des ouvertures et des escarmouches, des fermetures et des reprises. Dans le détail, en présentant l’offre à Chelsea, les Nerazzurri seront forts sur la montagne de livres, plus de 50 millions d’euros, garantie par la vente d’André Onana à United. Le gardien devrait porter le rouge Manchester entre demain et mercredi. À ce moment-là, après avoir réglé le gardien sortant, le PDG Marotta et le directeur sportif Ausilio donneront officiellement les chiffres entrants : ils ne voudraient pas dépasser les 35 millions, bonus compris, et ils puisent justement leur force dans le pacte entre messieurs stipulé avec Lukaku, dont Ledure et Nation rock ils sont garants. Tant que cet accord reste gravé dans le marbre, le club de Zhang peut être confiant dans le dénouement heureux de l’histoire du géant de l’Inter : en effet, Romelu ne voit pas la moindre volonté de le rompre. Ce n’est pas un hasard si malgré la référence au travail faite par le nouveau manager de Chelsea Mauricio Pochettino (« s’il est encore avec nous, je m’attends à ce qu’il vienne dans mon bureau… », a déclaré l’Argentin), le Belge ne sera pas se présenter en retraite à Cobham le 12 : l’ouverture d’une négociation officielle entre les deux clubs sera une raison suffisante pour éviter les tracas de ce déplacement à Londres. En ce moment, il travaille dur en Sardaigne où il est en vacances : l’objectif est de garder la forme affichée en fin de saison.
Temps rapides
—
De plus, bien que l’affaire doive être étudiée en détail, Lukaku serait également prêt à faire un pas supplémentaire vers l’Inter en coupant légèrement son salaire, qui bénéficie toujours des avantages du décret de croissance. Revenir au salaire du premier était pour les Nerazzurri, dans les deux années vécues avec Antonio Conte, soit 7,5 millions hors bonus, en fait un de moins que dans la saison qui vient de s’achever, serait une passe décisive pour l’Inter. Et de son côté, l’Inter pourrait travailler sur la durée du contrat : Romelu a un accord avec Chelsea expirant en 2026, les Nerazzurri seraient prêts à aller jusqu’en 2027 et, ce faisant, les charges annuelles d’amortissement seraient moindres aussi parce que le l’achat serait étalé sur une année supplémentaire. Maintenant que le plafond a sauté, c’est sur le numéro de carte que nous allons discuter entre Milan et Londres : des temps rapides seraient utiles à tout le monde, tant pour Bleus qu’aux Nerazzurri. Et surtout à Romelu.
© REPRODUCTION RÉSERVÉE