En quelques semaines seulement, le bloc de pays a déjà accueilli quelque 3,5 millions de réfugiés de guerre.Pour la première fois, un mécanisme spécial d’urgence a été activé : les Ukrainiens auront des droits directs au logement, à l’éducation, aux soins médicaux et aux prestations dans tous les pays de l’UE.
L’hospitalité n’est pas seulement une énorme opération logistique, elle s’accompagne également d’une facture exorbitante. Afin de soutenir les États membres, en particulier les voisins de l’Ukraine, Bruxelles collecte des milliards dans toutes sortes de bocaux. Les grands pays d’accueil comme la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie peuvent immédiatement compter sur une avance. En théorie, les Pays-Bas peuvent également faire appel à un soutien financier, quoique plus limité.
Traumatisme
La Commission européenne, a précisé mercredi le conseil d’administration du quotidien européen, accorde une priorité supplémentaire aux enfants. Bruxelles veut accorder une attention particulière à l’aide aux jeunes Ukrainiens traumatisés et aux orphelins. Il y aura aussi plus de coopération pour s’assurer que les plus jeunes réfugiés de guerre puissent aller rapidement à l’école. Concrètement, l’aide se résume à la mise à disposition de matériel pédagogique en langue ukrainienne et au déploiement d’enseignants ukrainiens réfugiés.
En outre, Bruxelles met en place une « plate-forme de solidarité » pour aider les Ukrainiens à se rendre dans les États membres disposant de suffisamment de places d’accueil. Les réfugiés de guerre sont également aidés qui souhaitent s’installer avec des amis ou des membres de la famille ukrainiens, par exemple au Canada et au Royaume-Uni. Il n’est pas question d’une clé de répartition entre les États membres. Ce sont précisément la Pologne et la Hongrie qui font partie depuis de nombreuses années du groupe des États membres qui s’opposent à une politique migratoire européenne commune.