L’UE sévit contre les géants de la technologie : pornographie vengeresse, contenus illégaux et commerçants voyous


L’UE se dote d’une nouvelle loi sur les services numériques.

Les grandes entreprises technologiques sont de plus en plus surveillées dans l'UE.

Les grandes entreprises technologiques sont de plus en plus surveillées dans l’UE. AOP

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus samedi à un accord préliminaire sur une nouvelle loi sur les services numériques, telle que l’obligation pour les services de supprimer les contenus illégaux d’Internet.

L’objectif est de créer des règles pour des environnements en ligne sécurisés afin de lutter contre la diffusion de contenus illégaux en ligne et de protéger les droits fondamentaux des personnes dans l’environnement numérique.

Le bulletin envoyé par le bureau finlandais du Parlement européen énumère exactement comment la responsabilité est requise pour les plateformes en ligne. Ces plates-formes incluent, mais sans s’y limiter, les services et les places de marché de quelqu’un.

Les nouvelles règles exigent que les États membres de l’UE reçoivent sur demande des informations sur les algorithmes pour les très grandes plateformes de réseau. Les contenus illégaux, ainsi que les biens ou services illégaux, devraient également être supprimés plus rapidement, et les utilisateurs de services devraient disposer de meilleurs outils pour les signaler. Selon les règles, le traitement des notifications doit avoir lieu sans discrimination ni arbitraire.

Il y a aussi une volonté de mieux protéger les victimes de la cyber violence. Le revenge porn, c’est-à-dire le matériel sexuel diffusé sans autorisation, a notamment été évoqué. Il devrait être retiré du réseau rapidement.

Pour le commerce électronique, les règles exigent que les places de marché renforcent les contrôles pour garantir l’exactitude des informations reçues des commerçants.

Concernant les sanctions, le communiqué indique que les plateformes en ligne et les moteurs de recherche peuvent être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 6% de leur chiffre d’affaires mondial. Pour les petites entreprises, plus de temps d’adaptation et des dérogations à certaines règles sont proposés.

Meilleure sécurité en ligne

L’objectif est de rendre le fonctionnement des plateformes en ligne plus transparent. Selon la loi préliminaire sur les services numériques, les plateformes doivent informer les utilisateurs sur les systèmes de parrainage et proposer au moins une option non basée sur le profilage des utilisateurs.

Pour les publicités, les utilisateurs doivent être mieux à même de décider comment leurs informations personnelles sont utilisées. Les publicités ne peuvent pas être ciblées, par exemple, sur la sexualité, la religion ou l’origine ethnique.

Si les enfants peuvent utiliser la plate-forme et que la plate-forme connaît le mineur de l’utilisateur, elle doit prendre des mesures spéciales pour protéger l’utilisateur, comme empêcher la publicité ciblée.

Les règles incluent également une interdiction de manipulation par les utilisateurs. Cela signifie que les plateformes ne doivent pas amener les utilisateurs à choisir leur service en alimentant leur visibilité ou en les incitant à changer leur dominance via des pop-ups. Selon le code, l’annulation d’une commande devrait être aussi simple que la commande.

Si ces règles sont violées, les utilisateurs peuvent demander réparation si l’abus a causé un préjudice.

Les grandes plateformes en ligne sont soumises à des règles plus strictes car elles impliquent également des risques plus élevés. Les grandes plateformes doivent permettre des inspections annuelles et, en cas de crise, limiter les menaces immédiates sur leurs plateformes à la demande de la Commission.

Le code sera ensuite revu et finalisé, après quoi il sera adopté. Les règles entrent en vigueur 20 jours après leur adoption et s’appliquent à partir de 15 mois.



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