L’UE discrimine les Palestiniens, pas Israël : l’Union européenne doit remplir ses obligations légales | opinion

L’UE et les Pays-Bas font trop peu pour remplir leurs obligations légales envers Israël, déclare Mihai Martoiu Ticu. Ce faisant, pense-t-il, l’UE discrimine les Palestiniens, et non Israël, comme Ronald Kaatee l’a précédemment affirmé.

Ronald Kaatee écrit dans son article d’opinion que la politique de l’UE envers Israël nuit aux Juifs d’Europe (‘ Ne faites pas d’Israël un État paria ‘, DvhN , 09-30). Mais il ne produit aucune preuve pour cela, juste des erreurs. Par exemple, que l’UE traiterait la Chypre du Nord occupée différemment des territoires palestiniens occupés.

Il a raison de dire que le monde traite le nord de Chypre différemment, mais précisément au détriment des Palestiniens. Le monde entier porte un embargo contre Chypre du Nord, alors qu’il n’y a aucune mesure contre Israël.

L’UE a également posé comme condition à l’adhésion de la Turquie à l’UE la fin de l’occupation. Et les Chypriotes peuvent poursuivre la Turquie devant la Cour européenne des droits de l’homme, tandis que les Palestiniens ne peuvent poursuivre Israël pour violation des droits de l’homme et crimes de guerre devant aucun tribunal. La Cour suprême israélienne est complice de ces violations et crimes, écrivent David Kretzmer et Yaël Ronen dans leur livre L’occupation de la justice .

Crime de guerre exceptionnellement grave

La Cour pénale internationale enquête sur les colonies comme un possible crime de guerre. La loi néerlandaise stipule que le transfert « de population civile en territoire occupé… est passible de la réclusion à perpétuité ou d’une peine de prison temporaire ne dépassant pas trente ans ».

La Commission du droit international des Nations Unies a qualifié l’installation de colons et les changements démographiques dans les territoires occupés de crime de guerre exceptionnellement grave, comparable en gravité à un génocide.

Tous les pays ont trois obligations légales : 1. NE PAS aider Israël à annexer un territoire occupé. 2. Veiller à ce qu’Israël respecte le droit humanitaire. 3. Aider les Palestiniens à réaliser leur droit à l’autodétermination. L’UE ne fait pratiquement rien pour remplir ces obligations.

Restriction ou gel des relations

Le Conseil consultatif sur les affaires internationales conclu Dans le rapport sur le conflit : « Si Israël se montre réticent à mettre fin à la colonisation croissante des territoires occupés, la communauté internationale ne pourra éviter des paroles de protestation suivies d’actes. Les violations continues du droit international et les décisions contraignantes du Conseil de sécurité doivent être suivies de conséquences. Pour l’Union européenne, cela pourrait signifier une restriction ou un gel de ses relations avec Israël et, en raison d’obligations juridiques internationales, une interdiction des importations de produits provenant des colonies israéliennes dans les territoires occupés.

Treize professeurs de droit international ont écrit la même chose dans un lettre au ministre des Affaires étrangères en 2013 : « Le gouvernement néerlandais est tenu, en vertu du droit international, de contribuer à la réalisation de la erga omnes droit à l’autodétermination et de ne pas faciliter la politique israélienne de colonisation. Dans ce contexte, le gouvernement devrait définir et rendre explicite la portée territoriale limitée du forum de coopération néerlando-israélien conformément au droit international à l’avance, de préférence en consultation avec le gouvernement israélien, ou unilatéralement si nécessaire.

Suspendre la collaboration

André Nollkaemper, conseiller juridique du cabinet et doyen de la faculté de droit de l’université d’Amsterdam, a récemment déclaré CNRC suspendre l’accord d’association de l’UE et la coopération militaire avec Israël et reconnaître l’État palestinien.

Il est donc évident que l’UE et les Pays-Bas font trop peu pour remplir leurs obligations légales. L’UE discrimine les Palestiniens, pas Israël.

Mihai Martoiu Ticu est philosophe diplômé d’une maîtrise en droit international



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