L’UE adopte une loi contre la fausse concurrence des entreprises étrangères : Bruxelles cible les aides d’État

METTRE À JOURÀ partir de début 2023, les entreprises extérieures à l’Union européenne ne pourront plus simplement investir dans l’UE si elles sont subventionnées par leur propre gouvernement. Les États membres de l’UE et le Parlement européen se sont mis d’accord sur le principe d’une nouvelle législation qui rendra difficile, par exemple, la reprise d’une entreprise belge par une entreprise chinoise soutenue par l’État.

« Chaque entreprise est la bienvenue pour faire des affaires dans l’UE », déclare la commissaire européenne Margrethe Vestager (Concurrence). « Mais toutes les personnes actives dans le marché intérieur doivent être traitées de la même manière afin de garantir des conditions de concurrence équitables. » Elle rappelle que les entreprises européennes doivent faire face à des réglementations strictes en matière de subventions depuis soixante ans. « Mais jusqu’à présent, nous n’avions pas les mêmes règles pour les entreprises non européennes, ce qui signifiait qu’avec le soutien de leur gouvernement, elles bénéficiaient d’un avantage injuste dans l’UE. »

« Faire des affaires avec des pays et des entreprises hors de l’UE est bon pour notre économie. Aussi parce que nos entrepreneurs peuvent alors utiliser leurs produits et services dans le monde entier », déclare le ministre néerlandais Micky Adriaansens (Affaires économiques et Climat). « Mais nous ne devons plus être naïfs en matière de dépendance vis-à-vis des (semi-)produits, de préservation des connaissances et de distorsion du marché. En ce qui concerne ce dernier point, l’accord sur cette législation à l’échelle de l’UE est vraiment un pas vers un jeu plus équitable champ. »


Devis

La nouvelle législation devrait garantir que les subventions étrangères ne perturbent pas le marché européen.

Aides d’État étrangères

Le soutien étranger à une entreprise se présente sous diverses formes, telles que des prêts sans intérêt, des garanties illimitées de l’État, des allégements fiscaux ou un financement direct de l’État, a déclaré le comité. La nouvelle législation devrait garantir que les subventions étrangères ne perturbent pas le marché européen.

Le comité des quotidiens de l’UE aura le pouvoir d’enquêter sur d’éventuelles aides d’État étrangères dans les projets de rachat d’entreprises européennes par des entreprises non européennes, si elles dépassent un montant de 500 millions d’euros et si la subvention directe ou indirecte dépasse 50 millions d’euros. Ceci est également possible pour les dépenses publiques supérieures à 250 millions d’euros, s’il existe au moins 4 millions d’euros de financement par un gouvernement étranger. Les entreprises concernées sont tenues de déclarer ces activités à Bruxelles.

Désormais, le comité peut également examiner les subventions de manière rétrospective dans toutes les situations de marché, y compris en cas de rachats et d’appels d’offres ne dépassant pas les seuils précités.

Dernière réalisation de la présidence française

L’accord intervient le dernier jour de la présidence française du Conseil de l’UE, qui était basée « sur le principe de la souveraineté économique », a déclaré le ministre français des Finances Bruno Le Maire dans le communiqué de presse. « L’accord permettra de lutter contre la concurrence déloyale des pays qui allouent d’énormes subventions à leur industrie. »

La République tchèque prendra la présidence du Conseil vendredi.



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