LTO s’inquiète d’un éventuel resserrement des règles sur le fumier : « Les agriculteurs ne comprennent vraiment plus cela »

Il est possible que les agriculteurs de notre pays soient autorisés à épandre moins de fumier animal sur leurs prairies à partir de l’année prochaine. La Commission européenne veut mettre fin à la position exceptionnelle qu’ont les Pays-Bas depuis des années. Le président de LTO Noord, Dirk Bruins, est surpris et pense que la mesure « ne touche à rien ».

Bruxelles fait pression depuis un certain temps pour un traitement plus strict des agriculteurs néerlandais. C’est pourquoi le poste exceptionnel, également appelé « dérogation », a été accordé « seulement » il y a deux ans au lieu des quatre ans habituels. Des conditions plus strictes y étaient également attachées qu’auparavant. Le ministre de l’Agriculture de Groningen, Henk Staghouwer, avertit depuis un certain temps les agriculteurs qu’ils doivent tenir compte du fait que la dérogation sera complètement supprimée.

Les négociations à Bruxelles sur la position exceptionnelle des Pays-Bas concernant l’épandage de fumier sont toujours en cours, rapporte le SAI† Il est rapporté qu’il y a de fortes chances que cette dérogation soit progressivement supprimée.

LTO déclare dans une réponse que la politique agricole néerlandaise est « revers après revers » pour les agriculteurs. « La perte de dérogation est un scénario noir pour l’agriculture circulaire. Cela signifie qu’une plus petite partie de la fertilisation totale requise du sol peut provenir du fumier animal fertile, et donc une plus grande dépendance aux engrais (et donc au gaz). Cela coûte environ 10 000 à 20 000 euros supplémentaires pour les agriculteurs, sans améliorer l’environnement. Si le ministère de l’Agriculture veut encore offrir des perspectives d’avenir, alors la dérogation devrait vraiment être réglée à Bruxelles », indique un communiqué de l’association des agriculteurs.

Dirk Bruins, président de LTO Noord, s’adapte RTV Nord que la mesure de Bruxelles « ne touche à rien ». Il donne un exemple pratique pour sa propre ferme laitière.

« Nous avons 150 vaches laitières à la maison. Pour le moment, je peux fertiliser toute ma terre avec mon propre fumier. Si les nouvelles règles devaient entrer en vigueur, cela signifie que je devrai éliminer quelques milliers de mètres cubes de fumier – c’est-à-dire c’est des dizaines de camions pleins. J’approvisionne aussi un grand nombre de camions en engrais pour fertiliser les terres. Vous vous en doutez : les agriculteurs ne comprennent vraiment plus ça.

Si le resserrement possible conduira à une escalade des actions des agriculteurs dans notre pays? « Les agriculteurs seront très frustrés et en colère à ce sujet », répond Bruins. « Cela leur coûtera beaucoup d’argent et la mesure ne contribue pas à respecter la directive sur les nitrates. »



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