LTO « arrête avec l’accord agricole », rapporte l’organisation paysanne mardi en fin de soirée. L’annonce intervient après consultation d’une délégation du cabinet. Le ministre de l’Agriculture Piet Adema qualifie la fugue de “décision extrêmement décevante”.
“Nous aurions aimé le voir réussir”, a déclaré l’organisation agricole dans un e-mail déclaration. “Cependant, nous devons affirmer de manière pragmatique que des mesures insuffisantes ont été prises pour offrir aux agriculteurs et aux horticulteurs une perspective d’action et une sécurité des revenus.”
Mardi, s’est tenue une nouvelle consultation sur l’Accord agricole, avec, outre l’Adema, ses collègues Christianne van der Wal (Azote) et Hugo de Jonge (Aménagement du territoire). LTO a rejoint plus tard.
Selon LTO, les accords qui ont maintenant été conclus dégagent “une atmosphère dans laquelle les objectifs et les obligations du secteur agricole sont gravés dans le marbre, y compris les conséquences qui s’ensuivent si les agriculteurs ne parviennent pas à atteindre ces objectifs”.
Le groupe d’intérêt a vu trop peu en échange des “obligations dures” pour les agriculteurs. Il est resté avec des intentions, poursuit le communiqué. “Mais un agriculteur ne peut pas vivre sur ses intentions.”
L’Adema n’a pas voulu dire après coup quels étaient les points sur lesquels l’accord avait été trouvé pour le LTO. “LTO n’a pas osé sauter”, a conclu seul le ministre.
Gros coup dur pour la politique de l’azote du cabinet
L’échec des pourparlers est un frein majeur à la politique gouvernementale en matière d’azote. Des objectifs ont été fixés d’où découlaient des obligations pour les agriculteurs. Mais amis et ennemis ont convenu qu’une perspective décente n’était pas à venir.
L’accord agricole devait donner corps à cela. Une question épineuse est le nombre maximum de vaches qu’un agriculteur peut garder par hectare de terre. Le cheptel doit finir par diminuer, sinon les objectifs d’azote et de climat ne seront pas atteints.
Les partis de coalition VVD et ChristenUnie jugent “décevant” que LTO se soit retiré de la consultation. Le ministre du Climat Rob Jetten (D66) répète ces mots dans une réponse personnelle. Mais, précise le ministre, l’objectif climatique pour le secteur agricole demeure. Et sans accord, le cabinet pourrait devoir intervenir unilatéralement, s’attend à Jetten.
Les groupes d’action des agriculteurs parlent de “sage décision”
D’autres partis d’agriculteurs ont également réagi à l’effondrement de l’accord. Le groupe d’action Farmers Defence Force (FDF) parle d’une “décision très sage”. “L’accord agricole aurait dû apporter une perspective et restaurer la confiance, mais il était plutôt rempli de nombreuses réglementations supplémentaires pour les agriculteurs. Sa signature aurait été la chute du secteur”, déclare Mark van den Oever, contremaître du FDF.
Agractie, qui s’est déjà retiré des négociations en mars, affirme que l’accord s’est effondré en raison des “exigences et des objectifs exorbitants” fixés par le cabinet. “Mais ils s’en foutent quand la facture doit être payée.”