S’il y avait un malaise lors du premier défilé de Louis Vuitton à Séoul, c’était le froid émanant de la rivière Han, qui coule au cœur de la capitale sud-coréenne. Plus probablement, cependant, le décor conçu par le directeur de Squid Game Hwang Dong-Hyuk sur l’emblématique pont Jamsugyo reflétait l’incroyable énergie de la métropole où passé, présent et futur coexistent en harmonie.
Les invités, dont diverses stars de la K-Pop, se sont assis à l’extérieur pour regarder la première présentation Louis Vuitton Pre-Fall 2023. La collection a commencé avec des pièces en cuir, avec des blousons sportifs rentrés dans des jupes faisant partie des premiers looks, mettant l’accent sur une attitude forte et rebelle.
Au lieu de baskets et de talons, les bottes de motard robustes dominaient, donnant l’impression que les clients de Louis Vuitton ne fuient pas toutes les situations, mais les décident par eux-mêmes. Surtout sur ce pont venteux.
Nicolas Ghesquière, le créateur de vêtements pour femmes de la maison de couture française, est connu pour sa maîtrise du rétro-futurisme. Cette collection contenait également des références ludiques à l’anime de style d’animation japonais. Ghesquière reprend souvent des éléments d’époques révolues, comme les années 1960 ou 1970, et les associe à des éléments futuristes ou avant-gardistes. Le résultat est un style unique et innovant à la fois nostalgique et tourné vers l’avenir, incorporant des éléments tels que des tissus métalliques, des épaules surdimensionnées et des formes exagérées.
Les plus belles pièces étaient plus décontractées et moins structurées, avec des robes de prairie superposées sensuelles mais robustes et quelques pièces plissées exquises montrant pourquoi Ghesquière continue d’être au sommet de la pyramide de la mode. Le cadre époustouflant du salon confirme l’importance de la Corée du Sud dans les ventes de luxe et la stratégie asiatique de LVMH, la maison mère de Louis Vuitton.
Cet article traduit et édité a déjà été publié sur FashionUnited.uk.