Lorsque la Chambre et le Sénat approuvent la loi, l’intimidateur sera passible de sanctions pénales. Une attention égale sera accordée aux adultes qui ne surveillent pas les mineurs violents


LEL phénomène d’intimidation est beaucoup plus large que vous ne le pensez : pensez simplement que 22% des étudiants du lycéecomme le rapporte une étude du ministère de l’Éducation de 2021, a été victime de violence. Mais malgré les conséquences psychologiques et parfois même physiques dévastatrices pour ces enfants, ce type d’abus n’est toujours pas puni. Jusqu’ici. La chambre, ainsi, grâce au travail de la Commission Justice et au vote unanime de la majorité et de l’opposition, il a remédié à ce manque, déjà constaté par la Cassation avec diverses condamnations. Ainsi, lorsque la loi est votée, le l’intimidation sera passible de sanctions pénales.

Cyberharcèlement et harcèlement, quelles sont les différences de ce phénomène violent

Qu’entend-on par intimidation

Pour « intimider » la loi signifie «agression ou harcèlement répétédepuis partie d’une seule personne ou d’un groupe de personnes, dans dommages à un mineur ou groupe de mineurssusceptible de provoquer des sentiments d’anxiété, de peur, d’isolement ou de marginalisation, par des actes ou des comportements de harcèlement, des pressions ou des violences physiques ou psychologiques, des incitations au suicide ou à l’automutilation, des menaces ou du chantage, des vols ou des dégradations, des offenses ou des dérision ».

Si la cyberintimidation était déjà un crime, l’intimidation ne l’est toujours pas. Jusqu’à présent (Getty)

L’intimidation devient un crime

La peine attendue varie d’un an à 6 ans et 6 moistandis que les mineurs sont confiés aux services sociaux ou à une collectivité si le parcours scolaire n’aboutit pas. La nouvelle loi prévoit également autant l’attention est portée sur les adultes qu’ils ne surveilleront pas les mineurs violents.

Pas seulement des punitions, mais des voies psychologiques et de prévention

Bien sûr, la loi ne se concentre pas uniquement sur les sanctionsqui prévoient également la circonstance aggravante en cas de harcèlement collectifmais aussi sur les parcours de prévention. Premier à l’école puis avec des cours pédagogiques et psychologiques pour les agresseurs et, bien sûr, aussi pour les victimes.

Les lieux privilégiés où se développe le bullying sont en effet les lieux d’agrégation, comme les salles de classe et les couloirs des institutions. Parmi les victimes préférées figurent les étrangers, les homosexuels et les handicapéstandis que le Harcèlement sur internet se concentre sur les filles.

Chemins de rééducation au respect d’autrui

Si la violence a lieu à l’école le directeur de l’école doit informer les parents des intimidateurs et si l’activité d’éducation et de prévention n’a pas d’effet, il en informe l’autorité compétente. Il existe des « activités sociales bénévoles et d’autres activités propres à développer chez le mineur des sentiments de respect envers autrui et à entretenir des dynamiques relationnelles saines et positives entre pairs et des formes de communication non violentes ».

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