En juillet de cette année, Gent Jazz a accueilli une affluence record de 42 000 spectateurs. L’organisateur Bertrand Flamang était fier d’avoir pu attirer de grands noms comme Agnes Obel, Sting et Van Morrison en Flandre orientale. Le festival semble avoir très bien survécu à la crise corona – avec deux éditions annulées. Mais tout cela semble maintenant n’être que des apparences. Après tout, ce mardi, Jazz en Muziek, qui organise également Jazz Middelheim depuis 2008, a déposé son bilan auprès du tribunal des affaires de Gand.

Pour les initiés, cela ne vient pas du tout comme un coup de tonnerre. Les choses grondent dans les coulisses depuis un certain temps, avec Flamang en particulier sous le feu. Rien d’étonnant si l’on regarde les comptes annuels. L’asbl Jazz en Muziek laisse derrière elle de nombreuses dettes, plus de 3 millions d’euros. Sur ce montant, 1,4 million d’euros devaient encore être remboursés cette année. Tout sauf une comptabilité saine pour une organisation qui ne génère pas plus de cinq millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Jusqu’en 2015, tout fonctionnait toujours bien financièrement, en 2011 et 2012, plus de 200 000 euros de bénéfices ont été réalisés. Mais ensuite les pertes se sont accumulées : de 2016 à 2020, l’asbl a passé plus d’un million d’euros dans le rouge en seulement cinq ans. Les recettes n’étaient donc plus suffisantes pour couvrir les coûts. Cela ne pouvait pas durer. Beaucoup de travail d’art et de vol était déjà impliqué pour rendre les comptes corrects. Par exemple, il y a un prêt de plus de 800 000 euros dans les livres, qui devait être remboursé cette année.

Conservateur nommé

En 2022, un administrateur après l’autre a présenté sa démission, dont Bertrand Flamang le 9 mars. Cela ressort des publications dans le Gazette officielle. Cela indique que les choses étaient turbulentes dans l’administration. En juin, Flamang a reçu un nouveau coup dur : on lui a dit que son asbl ne pouvait plus compter sur les subventions du gouvernement flamand, s’élevant à 300 000 euros par an. Sans cet argent, les chiffres du Jazz et de la Musique deviendraient encore plus rouges dans les années à venir. Il s’est avéré que c’était le coup final.

Le mois dernier, un dossier a été déposé auprès de la Ville de Gand pour déménager du site Bijloke vers la bien plus grande Sint-Pietersplein, car on peut y vendre plus de billets. Rire, parce que Flamang devait savoir alors quelle meule pendait autour de son cou. Flamen n’a pas pu être joint pour un commentaire.

En attendant, un séquestre a été nommé, qui attend la tâche ingrate de regarder ce qui peut encore être sauvé pour les nombreux créanciers. Il ne s’agit pas seulement de fournisseurs, il y avait aussi beaucoup de gens qui avaient des bons des éditions annulées à utiliser dans les années suivantes. Ce qu’il adviendra des festivals eux-mêmes reste à voir pour le moment. Reste à savoir si un autre organisateur se sentira appelé à en faire un succès financier.



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