La championne piémontaise du Lidl-Trek, symbole du cyclisme mondial, a fait ses débuts professionnels le 26 février 2011 en Belgique : cinquième. Les triomphes en Flandre, Roubaix et Strade Bianche, les deux médailles de bronze olympiques et mondiales : à 31 ans, il a encore soif de victoire
Une longue salve d’applaudissements, et pas seulement au départ de la deuxième étape du Tour de France à Clermont Ferrand. Les applaudissements viennent de tous les passionnés, car Elisa Longo Borghini est une championne qui a contribué à changer et à faire grandir le mouvement féminin italien et international. L’étape d’aujourd’hui du Tour était la 600ème journée de course des Piémontais depuis le 26 février 2011 : débuts professionnels avec le maillot Top Girls dans une classique belge très sincère comme l’Omloop Het Nieuwsblad. Longo Borghini venait d’avoir 19 ans, et ce jour-là il terminait cinquième, à 4″ du vainqueur, le Suédois Johansson. Depuis, ça a été un crescendo dans les grandes classiques et dans les courses par étapes, même si la joie qu’elle attendait n’est pas encore arrivée au Giro d’Italia : deuxième en 2017, troisième en 2020, quatrième en 2022, cinquième en 2014, tout comme elle a terminé sixième du Tour en 2022 et terminé deux fois sur la Vuelta fois deuxième, en 2020 et 2022.
Pionnier A l’heure où tout le monde parle du Danemark et de la Norvège, Elisa Longo Borghini n’hésite pas à 20 ans à courir avec une équipe norvégienne, Hitech, de 2012 à 2014, pour ensuite passer à l’équipe britannique Wiggle de 2015 à 2018, puis donner un tournant au mouvement italien avec Trek-Segafredo en 2018 : l’équipe dirigée par Luca Guercilena qui a fait l’égalité entre les hommes et les femmes, dans tous les domaines, un point essentiel. Si le WorldTour est né et que maintenant les filles ont un circuit mondial du plus haut niveau, avec la télévision en direct et des entraîneurs comme les hommes, c’est grâce à l’engagement de Trek et de personnages comme Longo Borghini. Désormais, l’équipe a pour prénom le géant allemand de l’alimentation Lidl, confirmant que les femmes représentent aussi une formidable opportunité d’investissement sportif.
VICTOIRES
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En ces 12 ans et demi de carrière, le Piémontais d’Ornavasso (Verbania), voisin de Pippo Ganna, n’a pas gagné grand-chose : 40 coups sûrs. Mais très lourd. Comme les deux médailles de bronze olympiques consécutives dans la course sur route, à Rio 2016 et Tokyo 2021, jamais obtenues par aucun autre cycliste bleu. Et puis les podiums à la Coupe du monde : le bronze en cette 2012, à Valkenburg, à 20 ans, battu par le Néerlandais Vos et le Néo-Zélandais Neylan, et à Imola 2020, en pleine ère Covid, derrière les Néerlandais Van der Breggen et Van Vleuten. Mais on se souvient d’elle comme de la réalisatrice superfine de cette journée magique à Louvain 2021 en Belgique, elle a ouvert la voie vers l’arc-en-ciel à sa coéquipière Elisa Balsamo.
Les classiques Dans les épreuves de ligne, cependant, les plus belles joies arrivent : le Tour des Flandres 2015 et le Paris-Roubaix 2022, le premier Italien à réussir, après une échappée en solitaire de plus de 30 km qui a débuté dans le secteur goudronné de Templeuve, celui cher à Franco Ballerini. Puis les Strade Bianche à Sienne en 2017, le Trophée Binda à Cittiglio à deux reprises (2013 et 2021), les Tre Valli Varesine 2022, trois Tours d’Emilie au sommet de San Luca à Bologne (2015, 2016 et 2022). Très attachée au maillot tricolore, une seconde peau pour Elisa : onze titres italiens, quatre en ligne et sept dans le contre-la-montre.
Mais le conte de fées de Longo Borghini n’est pas terminé : en plus du Tour de France en cours, dans deux semaines il y a la Coupe du monde à Glasgow en Ecosse, puis en 2024 une autre JO. L’Italie ne cessera jamais de dire merci.
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