Longévité : le rôle surprenant des hormones intestinales


La connexion intestin-cerveau peut également jouer un rôle dans la longévité. Les résultats d’une étude

Eugénio Spagnuolo

9 novembre – 09h12 -MILAN

Sur l’importance de l’axe intestin-cerveau Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la santé mentale. Et aussi sur le rôle du microbiote, la flore qui habite notre intestin, pour la longévité. Mais une nouvelle ligne de recherche met en lumière un troisième acteur fondamental de ce système complexe : hormones intestinalesdes molécules messagères qui pourraient représenter le chaînon manquant entre la santé de notre système digestif et une vie plus longue et plus saine.

Quelques des chercheurs de l’Université Brown ont en effet découvert Que en manipulant une hormone intestinale, le Neuropeptide F (NPF), ils pourraient prolonger la vie des mouches. Le NPF appartient à la famille des incrétines, des hormones qui régulent la production d’insuline. Ce qui est intéressant, c’est que nous, les humains, produisons également une hormone similaire, la GLP-1, qui joue un rôle comparable. Chez les mouches, cela fonctionne comme ceci : lorsqu’elles mangent des protéines, les cellules intestinales libèrent du NPF dans le sang. Cette hormone atteint le cerveau et déclenche une chaîne d’événements : elle stimule d’abord la production d’hormones de type insuline, qui à leur tour activent l’hormone de jeunesse dans un petit organe proche du cerveau. Lorsque les chercheurs ont réduit les niveaux de SFN, les mouches soumises au régime protéiné ont vécu beaucoup plus longtemps que les autres. L’effet était particulièrement évident avec les régimes riches en protéines. En pratique, le NPF apparaît comme le lien entre ce qu’ils mangent et leur durée de vie, et le manipuler permet d’atténuer les effets d’un régime protéiné sur la longévité.

Nous, les humains, n’avons pas l’hormone de la jeunessemais notre GLP-1 fait des choses similaires avec l’insuline. Et voici le meilleur : des médicaments comme Ozempic et Wegovy, déjà utilisés pour le diabète et l’obésité, agissent précisément en imitant le GLP-1. Marc Tatar, qui a dirigé l’étude publiée dans PNAS, suggère que ces médicaments pourraient (le conditionnel est indispensable) également influencer la longévité. “Compte tenu de la manière dont les médicaments qui augmentent l’insuline, tels que les agonistes du GLP-1, sont utilisés pour traiter le diabète et l’obésité, et compte tenu de ce que nous avons découvert sur la relation entre l’insuline et le vieillissement chez les mouches, il est peut-être temps de réfléchir à la manière dont ils pourraient influencer l’activité humaine. vieillissement.”





ttn-fr-4