L’OMS prévoit 75 % de cas de cancer en plus d’ici 2050 : « Et ces gens souffriront »

D’ici 2050, 35 millions de personnes recevront un diagnostic de cancer chaque année. C’est presque deux fois plus qu’aujourd’hui. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) envoie aujourd’hui ce sombre message au monde. Pourquoi leur nombre va-t-il augmenter si rapidement ? Et qu’en est-il du nombre de cas de cancer en Belgique ?

Le nouveau rapport de l’OMS ne dresse pas un tableau optimiste. Selon l’organisation, le nombre de patients atteints de cancer dans le monde aura augmenté de 75 pour cent en 25 ans. D’ici là, 35 millions de personnes développeront un cancer chaque année, contre « seulement » 20 millions aujourd’hui.

De plus, les prévisions sont encore pires pour les pays en développement. Dans les pays les moins développés, comme le Mali et le Soudan du Sud, le nombre de cas augmenterait jusqu’à 142 pour cent. Le nombre de personnes qui meurent de cette maladie pourrait même doubler. « Ils supporteront de plein fouet le fardeau mondial du cancer », affirme le texte.

Pourquoi cette augmentation soudaine ?

L’une des principales causes de la forte augmentation du nombre de cas de cancer est le mode de vie occidental. « Bien entendu, des facteurs tels que le vieillissement croissant de la population et la croissance démographique jouent également un rôle. Mais il ne faut certainement pas sous-estimer la diffusion des modes de vie occidentaux. L’obésité, l’alcool et le tabac sont autant de facteurs clés de cette évolution. Le cancer du côlon en est un bon exemple. Le nombre de patients atteints de cette pathologie a fortement augmenté au cours des vingt dernières années. Cela est en partie dû à une consommation excessive de viande rouge, une caractéristique typique de la société occidentale », a déclaré l’OMS.


Selon l’organisation, il ne faut surtout pas oublier l’impact de la pollution atmosphérique. Ce n’est pas pour rien que le cancer du poumon est le cancer le plus répandu et le plus mortel au monde. Près d’un décès par cancer sur cinq est dû au cancer du poumon.

Le trio de tête mondial est complété par le cancer du sein et le cancer du côlon. Le cancer du sein touche 2,3 millions de femmes et d’hommes chaque année. Pour le cancer du côlon, ce chiffre s’élève à plus de 1,9 million de personnes.

Et en Belgique ?

Selon l’OMS, plus de 80.000 Belges ont reçu un premier diagnostic de cancer en 2022. Environ 29 000 Belges sont morts de la maladie la même année. Contrairement au reste du monde, le cancer du poumon n’est pas la maladie la plus répandue dans notre pays. Cet « honneur » est réservé au cancer du sein (14 %). Une femme sur trois ayant reçu un diagnostic de cancer est atteinte d’un cancer du sein.

En deuxième position se trouve un cancer typiquement masculin : le cancer de la prostate (13 %). Plus de dix mille hommes en sont victimes chaque année. Ce n’est qu’au troisième rang que l’on trouve le cancer du poumon (10,6 %). Un peu plus de 8.500 Belges ont reçu ce diagnostic en 2022. Si nous divisons les hommes et les femmes séparément, nous constatons que le cancer de la prostate et le cancer du sein arrivent en tête.


Les cancers encore rares en Belgique sont le cancer du pénis, le cancer du vagin, le cancer de la vésicule biliaire et le cancer du nasopharynx. Chacune de ces espèces touche moins de 100 Belges par an.

Quel cancer est le plus mortel ?

Le cancer qui cause le plus de décès dans notre pays est de loin le cancer du poumon. En 2022, la maladie a fait plus de 6 000 morts. Le cancer du côlon arrive en deuxième position, avec plus de 3 200 décès. Une étude américaine a récemment montré que les jeunes hommes en mouraient le plus souvent. « Je ne vois pas pourquoi la Belgique ferait exception à la règle », avait alors déclaré à notre journal le spécialiste de l’intestin Luc Colemont. La troisième place est plus ou moins partagée entre le cancer du pancréas et le cancer du sein. Les deux causent environ 2 300 décès.

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