L’OM voit la vengeance d’un accord antérieur comme motif


L’OM voit la vengeance d’un accord antérieur comme motif

Comme les parties civiles, le procureur général a martelé dans son réquisitoire les nombreux mensonges de Sacha B. « Des mensonges sur l’étendue de ses activités illégales, mais aussi des mensonges sur ce qui s’est exactement passé ce jour-là. Dans le seul but d’échapper à sa responsabilité.  » L’accusé a d’abord affirmé qu’il ne vendait de la drogue que depuis quelques semaines, alors qu’en réalité il le faisait depuis un an et demi. « Ce n’est pas un trafiquant de drogue marginal moyen. C’est un jeune homme intelligent et raisonné qui a soigneusement réfléchi à son histoire depuis le début. »

Roeland Vasseur n’a pas non plus éludé le rôle de la victime. Après tout, Agaverdi Mahmudov avait prévu un rip deal sur B. avec quelques compagnons. « Agach est apparemment aveuglé par l’attrait de l’argent facile. Il est dupé par les commérages des autres. »

Dans la période précédant les faits, l’accusé est allé chercher des armes via Telegram. Il a été en contact avec pas moins de 25 fournisseurs potentiels et a négocié avec sept personnes. « Il demande un Glock et un Beretta comme on demanderait dans un groupe WhatsApp si quelqu’un a encore une tente de fête pour une fête de communion. » Dix jours avant les faits, selon le parquet, il a en effet acheté une arme à feu à un Néerlandais. Le procureur ne savait pas avec certitude s’il s’agissait de l’arme du crime. « Mais il dit à ce fournisseur qu’il vient de promettre l’achat d’une arme à feu de calibre .22LR (comme l’arme du crime ndlr) à un autre fournisseur. »

Il est soulevé dans la conclusion qu’il est invraisemblable que B. ait accidentellement appuyé sur la gâchette lors d’une escarmouche. Selon Vasseur, l’accusé a délibérément tiré en direction de la victime. « Hoe kan je voorhouden dat je daarmee niet de intentie hebt om iemand te doden? Als je enkel iemand wil bedreigen of afhouden, dan moet je de trekker niet overhalen. Als je iemand wil pijn doen, geef je hem als MMA-vechter een paar bavarder. » Selon le ministère public, B. aurait dû au moins prévoir que ses actions pourraient se terminer de manière fatale pour la victime.

Enfin, le procureur a cité un motif possible de la fusillade. Après tout, B. se serait déjà fait voler sa drogue. « Cette fois, ils ne vont pas l’avoir, cette fois, il est armé. La vengeance et les représailles s’emparent de lui et la gâchette est tirée. » Ses parents ont déclaré au procès qu’enfant, l’accusé ne pouvait pas supporter que quelqu’un touche ses jouets. « Il ne supporte pas non plus le toucher et ne supporte pas que vous l’insultiez. Et puis la lumière s’éteint. »

La défense soutiendra que B. a agi en état de légitime défense ou que les faits ont au moins été provoqués. Toutefois, le ministère public n’abordera ces questions que dans les réponses. « Mais cette affaire n’a rien à voir avec la défense. Sacha ne voulait pas le défendre. Il voulait riposter. C’est quelque chose de complètement différent. »



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