L’OM veut interdire le gang de motards de Hollande du Nord, les Hardliners, pour « culture de la violence »

Le gang de motards Hardliners pourrait prendre fin. La justice souhaite interdire le club par la voie judiciaire et que les membres ne se réunissent pas et ne portent pas d’expressions en attendant cette décision. Il y aurait une « culture de la violence, avec des représailles » dans les gangs de motards si l’on ne s’y conforme pas.

Les cinq suspects étaient (à l’époque) membres des MC Hardliners – Facebook MC Hardliners

Le ministère public vient de déposer une demande auprès du tribunal de Noord-Holland. Il existe également une enquête pénale sur le gang de motards fondé il y a quelques années.

Dans cette étude, le fondateur des Hardliners Lysander de R. détenu en prison. Selon le ministère public, il planifierait depuis sa cellule de nouveaux crimes qui seraient commis par d’autres membres.

Il s’agirait de quatre incidents, dont une série d’explosions en Frise occidentale et Koog sur le Zaan – même si la justice ne veut pas encore le confirmer. Dans cette enquête, ils signalent qu’il y a encore des suspects d’Alkmaarder (43 ans), un homme d’Assendelft (39 ans) et un homme de 35 ans.

« règles obligatoires »

Depuis sa création, MC Hardliners est une épine dans le pied du système judiciaire. Ils parlent d’une « culture de la violence » au sein du groupe hiérarchisé comme dans les autres motoclubs. Des membres de bandes de motards interdites y auraient adhéré.

« Il existe des règles impératives que les membres doivent respecter. Par exemple, il existe une stricte obligation de secret envers le public, une omerta, et il existe un soutien financier pour les membres détenus. »

La violence serait normalisée, perpétrée et encouragée au sein du club. « C’est en quelque sorte dans l’ADN du club. Les membres sont censés montrer une volonté continue de recourir à la violence et il peut même y avoir des représailles violentes de la part du club si quelqu’un enfreint les règles. »

Lysander de R. crée le club de motards en 2019 depuis la prison. Après tout, il est déjà coincé. En tant que président de la section des Hells Angels de Haarlem, il est tenu responsable d’incendies criminels, d’extorsion, de possession d’armes à feu et de menaces.

Un rapport de 2021 indique que les Hardliners comptent déjà 22 départements avec 200 membres, principalement en Hollande du Nord : Haarlem, Hoorn, Alkmaar, IJmuiden, Hoofddorp, Den Helder, Amsterdam et Beverwijk. La police affirme que quatre-vingts membres sont liés à la criminalité.

C’est pourquoi il a été demandé au tribunal d’interdire et de dissoudre le club de motards. Cela fait suite à des procédures contre les Hells Angels, Bandidos, Catervarius Brotherhood, No Surrender, Caloh Wagoh et Satudarah.

Une telle procédure civile vise particulièrement la présence publique et l’intimidation liées à ces « marques », a expliqué Arjan Blokland le mois dernier contre NH dehors.

Il est professeur de criminologie et chercheur principal dans le domaine de bandes de motards hors-la-loi. « Si quelqu’un se présente à votre porte avec une telle veste, c’est beaucoup plus intimidant qu’une autre veste. »

« Besoin d’un gros fichier »

La justice déclare que cela s’applique aux MC Hardliners. « La manière intimidante et souvent violente dont les MC Hardliners se manifestent dans la société et la manière dont le club s’oppose – et même s’oppose activement – ​​au contrôle du gouvernement crée une culture d’anarchie. »

Mais une interdiction ne sera pas accordée très facilement, estime le professeur de droit général Jan Brouwer.

« Une interdiction n’est pas une affaire simple : il faut qu’il y ait un dossier de preuves conséquent »

Professeur de droit général Jan Brouwer

Pour interdire les partisans de la ligne dure, le ministère public doit prouver que soit les actes criminels de la section des Hells Angels de Haarlem, précédemment interdite, se poursuivent dans ce club, soit qu’il existe une culture dans laquelle la criminalité est stimulée. « Il doit y avoir un gros dossier de preuves. »

Selon lui, il faut vraiment prouver qu’il existe une tendance structurelle dans l’association consistant à encourager ou à tolérer activement des infractions pénales. Brouwer : « Même si depuis 2014 le tribunal a accédé un peu plus rapidement à la demande de l’OM d’interdire les clubs de motards, une interdiction n’est certainement pas une affaire facile. »

Cette demande est actuellement portée devant le tribunal de district de Noord-Holland. On ne sait pas encore si et quand une décision sera prise à ce sujet.

Pas de rassemblements

Jusqu’à ce qu’une telle décision soit prise, le ministère public souhaite interdire aux membres de porter les logos des MC Hardliners, de faire des déclarations sur les pages Facebook et d’organiser des réunions. Le tribunal n’a pas encore pris de décision sur ce point également.

L’avocat de Lysander de R. n’était pas encore disponible pour commenter.



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