L’OM n’accepte pas la libération des Ukrainiens pour combattre


Le ministère public n’accepte pas la décision du tribunal de Middelburg cette semaine de suspendre la détention provisoire de deux suspects ukrainiens de trafic d’êtres humains en raison de la guerre en Ukraine. Le tribunal est allé pour ça afin que les suspects puissent mettre leurs enfants et (ex-) partenaires en lieu sûr en Ukraine, puis « aider [hun] pour défendre le pays ».

Jeudi, le ministère public a annoncé qu’il avait interjeté appel contre la suspension. Cela signifie que la Cour d’appel de Den Bosch doit examiner l’affaire. Un porte-parole du ministère public ne veut pas expliquer pourquoi il n’accepte pas la suspension de la détention provisoire.

Création de précédent

Le décret semble viser notamment à éviter un précédent. Les deux Ukrainiens sont déjà en fuite : ils ont quitté le pénitencier de Ter Apel mercredi, on ne sait pas où ils se trouvent désormais. Il semble peu probable qu’ils se présentent à nouveau à la prison si le tribunal décide que la suspension de la détention provisoire sera levée.

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« Si le tribunal dit que les deux suspects doivent rentrer chez eux, les juges inférieurs seront moins susceptibles de suspendre la détention provisoire dans les futures affaires impliquant des suspects ukrainiens », a déclaré Henk van Asselt, avocat de l’un des Ukrainiens. « Le ministère public semble donc avoir ici un intérêt indirect. »

Il y a quelques semaines, Van Asselt a également tenté de faire sortir son client de prison à cause de la guerre, mais a été refusé. Sur ce, le tribunal de Middelburg a ordonné le 17 mars un autre suspect de trafic d’êtres humains. Il a été le premier Ukrainien à être libéré en raison de « la situation de guerre en Ukraine, l’appel du gouvernement ukrainien à ses citoyens pour qu’ils défendent le pays ».

L’avocat a ensuite réessayé – cette fois avec succès – avec d’autres juges. Deux des trois juges qui ont renvoyé son client dans son pays d’origine ont également été impliqués dans la suspension du premier Ukrainien il y a deux semaines.

Le ministère public n’a pas fait appel de cette suspension. Selon un porte-parole, cela n’a pas été possible car la décision de suspension a été prise en séance intérimaire et non en chambre du conseil.



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