Loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement : le ministre fédéral de l’Économie estime qu’un « couloir de la raison » est possible


Le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck (Verts), estime qu’un accord est encore possible dans le conflit de coalition autour de la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement. Habeck a déclaré mercredi soir, lors d’un dialogue citoyen du « Réseau éditorial Allemagne » à Leipzig, concernant la loi, qu’il était justifié de craindre que « tout cela » tourne mal. « Mais bien sûr, il existe également un couloir de raison qui vous permet de tout organiser de manière à vous débarrasser de vos soucis. » Mais il ne peut pas dire s’il sera possible d’y parvenir.

Si l’Allemagne s’abstient en raison de la résistance du FDP au sein de la coalition des feux tricolores, l’ensemble de la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement pourrait échouer. En l’absence de majorité apparente parmi les États membres, le vote prévu au niveau européen a été reporté. La loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement vise à tenir les grandes entreprises pour responsables si elles profitent du travail des enfants ou du travail forcé en dehors de l’Union ou si leur production y cause des dommages environnementaux. Une loi nationale sur la chaîne d’approvisionnement est en vigueur en Allemagne depuis 2023, mais le projet de l’UE va plus loin.

Habeck a déclaré qu’en vertu de la loi envisagée, les plaignants allemands, tels que les organisations de droit civil, devraient également être autorisés à poursuivre les entreprises allemandes si elles ont commis des violations du droit du travail, par exemple au Bangladesh. Cela pourrait donner lieu à une vague de poursuites. L’économie allemande en a peur à juste titre. Mais la question peut être résolue. « C’est pourquoi je pense que nous pouvons en reparler. » L’avantage d’une loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement serait qu’il y aurait alors des conditions de concurrence équitables pour toutes les entreprises en Europe. Habeck a également averti que d’autres pays pourraient perdre confiance en l’Allemagne. L’Allemagne doit organiser des majorités. (dpa)



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