L’OCAD enquête sur des cas de vandalisme et d’incendie criminel en raison du mécontentement concernant les cours d’éducation sexuelle dans les écoles de Charleroi et de Liège


Mise à jourL’organisme de coordination de l’évaluation des menaces (OCAD) enquêtera sur des cas de vandalisme et d’incendie criminel dans une série d’écoles à Charleroi et à Liège. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a déclaré cela après le conseil des ministres. La police a également ouvert une enquête. Ces incidents s’inscriraient dans le cadre d’une protestation contre les cours obligatoires d’éducation sexuelle dans les écoles wallonnes.

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Des graffitis réalisés par les vandales, on peut déduire qu’ils ciblent les écoles pour protester contre le décret dit d’Evras, qui signifie Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle. Le décret rend ces cours d’éducation sexuelle obligatoires à partir de cette année pour les élèves de la sixième à la quatrième année en Wallonie. Mais de nombreuses informations erronées circulent sur les cours, ce qui suscite la colère de certains parents et d’autres.

Mécontentement

Hier soir, pour la troisième nuit consécutive, un incendie a eu lieu dans une école de Charleroi en signe de protestation contre les cours d’éducation sexuelle destinés aux jeunes. Hier soir c’était au tour de l’école de la rue François Reconnu dans le quartier de Montignies-sur-Sambre. Les pompiers ont maîtrisé l’incendie, mais l’ampleur des dégâts n’est toujours pas connue.

Auparavant, quatre écoles avaient été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, des pyromanes se sont rendus dans une école du quartier de Monceau-sur-Sambre vers 23 heures, mais il n’y aurait aucun lien avec le mécontentement autour des cours d’éducation sexuelle.

Après les écoles de la région de Charleroi, les vandales se tournent également contre les établissements scolaires wallons de Liège. Un incendie y a été allumé cette nuit et des graffitis ont été tagués dans une école du quartier Naimette-Xhovémont. Une autre école de Naniot n’a été que dégradée par des slogans anti-Evras. Il n’y a pas eu d’incendie criminel.

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Un témoin a transmis à RTL des informations sur l’incendie de Naimette-Xhovémont. « Mon fils est là et les cours sont suspendus. Grâce à Evras… Des leçons qui durent depuis plus de 40 ans. Il semble que ce ne soit qu’un prétexte pour permettre aux criminels et aux vandales d’attaquer les écoles », a-t-elle déclaré. L’école reste fermée aujourd’hui.

Entre-temps, la Police judiciaire fédérale (FGP) a ouvert un dossier pour organisation criminelle. Le parquet de Charleroi le confirme. « Les quatre premiers incendies sont liés à un mouvement anti-Evras. Pour les deux derniers incendies, il n’existe pas à ce stade d’éléments matériels permettant de les relier à ce phénomène », a indiqué Vincent Fiasse, procureur de la République de Charleroi.

Bat son plein

Les deux derniers faits ont été ajoutés à l’enquête ouverte pour les quatre premiers incendies. « Compte tenu de la proximité des faits et des lieux envisagés, la police judiciaire fédérale s’est emparée des deux derniers dossiers. Sur la base de tous ces faits, un dossier d’organisation criminelle a été ouvert. L’enquête bat son plein », a indiqué le procureur.

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Dégâts d’incendie à l’école de Montigny-sur-Sambre. © BELGA




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