L’Italie passe, mais quelle frayeur : de 3-0 à 3-2 avec la Suisse, puis tient le coup et décroche la 1ère victoire

Succès fondamental grâce aux buts de Pirola, Gnonto et Parisi en première mi-temps. Mais ensuite le black-out et les buts d’Imeri et d’Amdouni nous ont fait souffrir jusqu’à la 90e minute

par notre correspondant Alex Frosio

– Cluj (Rome)

La meilleure Italie des deux ans pendant un temps, peut-être la meilleure de tout le tournoi jusqu’à présent, puis un quart d’heure de black-out risque de tout compromettre. Mais au final, les Azzurrini ont battu la Suisse 3-2 et se sont remis en lice pour la qualification pour les quarts de finale du Championnat d’Europe des moins de 21 ans.

45′ de la super italie

Il y a trois nouveautés en Italie : Parisi à gauche pour Udogie, Bove pour Ricci du milieu gauche, Gnonto aux côtés du confirmé Pellegri. Ils sont peu nombreux mais ils font la différence. En réalité, toute l’Italie change de braquet par rapport aux débuts contre la France : il y a moins de peur des adversaires, surtout plus de détermination. Déjà à la 3e minute, Tonali trouve Scalvini emmuré dans la surface. A la 5ème minute une puissante descente de Bellanova vers la droite avec un centre au centre pousse presque Sohm vers un but contre son camp pour devancer Bove. Mais le but est mûr. Corner de Tonali sur le schéma habituel déjà vu contre la France avec nos joueurs partant de la ligne de fond opposée : avec la France Scalvini avait été arrêté par le gardien Chevalier, cette fois Pirola croise la tête. Et à la 11e minute on est deux devant : encore une course prodigieuse de Bellanova à droite déclenchée par un une-deux avec Tonali, Gnonto frappe au deuxième poteau, le gardien Saipi repousse mais la réplique est bleue. Willy se déchaîne : à la 14e minute, il reçoit une droite de Bove et tire du gauche, un exploit de Saipi. Au quart d’heure, nouveau virage et Pellegri essaie de reprendre la tête : juste en haut. Il n’y a plus que l’Italie, qui pince à nouveau avec Tonali sur coup franc : Saipi prolonge en corner. Le résultat nous rassure et l’intensité baisse un peu. La Suisse tente de piquer : à la 23′ le redoutable Amdouni tête haute, à la 28′ Rieder dégagé sur la droite est stoppé par Parisi et Carnesecchi, qui à la 30′ relance un coup franc croisé d’Imeri en corner. La finition est encore bleue. A la 47e minute Gnonto du centre gauche et cherche le carrefour opposé, Saipi y revient. Mais le 3-0 intervient à la 4e minute du temps additionnel : centre de Bellanova, Blum s’emballe dans une tentative de contrôle, Parisi avale et exécute Saipi.

peur bleue

Les changements de la Suisse après la pause ont tout chamboulé. Seuls les hommes entrent pour Blum mais tout l’arrangement varie: Jashari passe à l’arrière gauche, Rieder revient au jeu, Imeri passe à gauche, Ndoye vise avec Amdouni libre sur tout le front. En Italie, cependant, Cancellieri entre pour Pellegri, et sa contribution est minime. Il se glisse aussitôt hors de la surface, Imeri décroche et dégaine du pied droit au carrefour. L’alarme bleue se déclenche, car soudain la Suisse semble très forte. Et Amdouni imprenable. A la 7e minute déclenchée par Imeri, Scalvini et Parisi boivent et frappent Carnesecchi. Jeu rouvert. Et les Azzurrini ont peur. L’arbitre Al-Hakim ferme peut-être les yeux sur une intervention très incertaine dans la surface sur Amdouni, qui à la 14e minute prend le ballon du trocart, perce et dégage son pied gauche, écarté de très peu. L’Italie s’accroche aux joueurs : corner de Tonali à la 16e minute, tête de Scalvini et exploit – encore un – de Saipi, puis un centre de Bove et Cancellieri relance la déviation. Mais l’Italie a repris les mesures. A la 21e minute Bellanova descend et arrive dans la surface mais lève le pied gauche. Colombo, Ricci et Lovato donnent une nouvelle énergie, mais la Suisse a la chance retentissante d’un match nul : Males vole de la droite vers Carnesecchi dans la solitude, heureusement il élargit trop sa gauche. C’est le train du seuil de rentabilité, et il est passé. Encore quelques conclusions d’Amdouni et Jashari, sans prétentions. Les cinq minutes de temps additionnel plus une semblent très longues, Nicolato élimine Cancellieri en mettant Cambiaghi et le signal à la Lazio est très clair, Bellanova et Parisi allègent la pression et la tension avec quelques précieux runs. C’est 3-2 en Italie, le Championnat d’Europe est encore long.





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