Dans l’hypothèse où nous sommes toujours en présence d’augmentations « point zéro », les données enregistrées par l’Istat relatives au PIB pour le deuxième trimestre 2024 semblent encourageantes. L’augmentation par rapport au trimestre précédent est de 0,2% et de 0,9% en tendance. La variation acquise pour l’année en cours, qui serait obtenue si la croissance économique était nulle au cours des deux prochains trimestres, est de 0,7 %. Nous nous rapprochons donc de l’estimation contenue dans le Def d’avril qui prévoit une croissance du PIB de 1%, une prévision considérée comme optimiste et non partagée, même à quelques décimales, par les principaux prévisionnistes nationaux et internationaux.
L’Italie est meilleure que l’Allemagne
Avec un résultat en partie inattendu, l’économie allemande a enregistré une légère contraction de 0,1% par rapport au premier trimestre de l’année, où le PIB avait augmenté de 0,2%. C’est le signe d’une stagnation persistante de l’économie allemande, due au ralentissement de la demande intérieure, aux coûts élevés de l’énergie, du travail et du capital. Il s’ensuit (voir Il Sole24Ore du 31 juillet) que les entreprises retardent leurs décisions d’investissement et que les causes de la contraction résident avant tout dans la faiblesse des investissements en équipement et en construction. L’Allemagne n’est plus la locomotive de l’Europe depuis un certain temps et c’est certainement un point de départ, compte tenu des conséquences évidentes que cela a sur la performance globale de la zone euro. Selon l’avis des gestionnaires de l’indice Ifo, largement suivi par les marchés financiers, l’économie allemande apparaît « bloquée par la crise ». Même au troisième trimestre, « aucune amélioration n’est probablement attendue », notamment dans le secteur industriel. Le tournant de l’économie allemande ne semble donc pas proche, affirme-t-on, et si une modeste expansion a été enregistrée dans les industries à forte intensité énergétique, une stagnation substantielle se poursuit dans le reste du secteur manufacturier. La situation concernant les commandes et la reprise de la consommation privée n’est pas non plus positive.
Des signaux positifs de l’économie italienne, mais soyez attentif aux problèmes critiques
Par rapport à l’économie allemande, le PIB italien montre un plus grand dynamisme qui résulte – observe l’Istat – d’une diminution de la valeur ajoutée dans les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche et dans celui de l’industrie et d’une augmentation dans le secteur des services. Du côté de la demande, on note une contribution positive de la composante nationale (brut des stocks) et une contribution négative de la composante étrangère nette. Il s’agit du quatrième résultat positif consécutif après la légère baisse du deuxième trimestre 2023. Cette continuité de la phase d’expansion économique, bien que légère, s’accompagne d’un renforcement du taux de croissance tendancielle, égal à 0,9%. Le dynamisme du secteur tertiaire est donc la clé. En particulier, la contribution du secteur du tourisme est soulignée. Il convient également de souligner que dans les données représentatives de la croissance l’effet du superbonus tend à nettement diminuer, ce qui est certes très lourd pour les finances publiques mais qui n’a eu aucune importance secondaire au regard de l’impulsion de la croissance, notamment dans le secteur de la construction. secteur. Bien que tirée par les services, l’économie italienne montre néanmoins des signes de faiblesse, notamment en ce qui concerne l’industrie, également en raison des coûts persistants et élevés de l’énergie. Une raison de plus pour tenter de soutenir la croissance dans les trimestres suivants, en attendant les décisions qui seront prises avec la prochaine loi de finances, notamment grâce à l’impulsion du Pnrr, largement confié aux attentes d’une hausse du PIB pour le année actuelle. Selon les estimations du Bureau parlementaire du budget, l’incertitude des familles et des entreprises italiennes reste élevée, surtout pour les entreprises qui voient cependant les difficultés à obtenir un financement assoupli.
Les revenus sont bons en attendant l’autoliquidation
La dernière actualisation contenue dans l’ajustement budgétaire met en évidence une augmentation de 24,7 milliards des recettes par rapport aux prévisions initiales. Le budget actualisé met notamment en évidence une augmentation de 16,4 milliards, avec 8,9 milliards d’IRPEF supplémentaires et environ 6,5 milliards d’IRES, tandis que la TVA marque une contraction d’environ 3,2 milliards. Tendance à une augmentation des recettes qui avait déjà été enregistrée par la Banque d’Italie : au cours des cinq premiers mois de 2024, les recettes fiscales se sont élevées à 206,8 milliards, soit une augmentation de 7,1% (13,7 milliards) par rapport à la période correspondante de l’année précédente. Au cours de la période janvier-mai 2024 – a annoncé à son tour le ministère de l’Économie et des Finances – les recettes fiscales de l’État, déterminées sur la base du critère de compétence juridique, se sont élevées à 210,784 millions d’euros (+18,711 millions d’euros par rapport à la même période de 2023, +9,7%). «Nous attendons – a observé le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti – l’autoliquidation à la fin du mois de juillet. Il est important de comprendre comment cela se passe lorsque les particuliers et les entreprises établissent leur budget et de savoir combien ils doivent payer en impôts et en paiements anticipés pour l’année suivante. On en reparlera en août, c’est le moment de vérité. »
D’autre part, le DPB souligne que la production industrielle a diminué depuis la fin de 2022 et qu’en moyenne, au cours de la période mars-mai, il y a eu une contraction de la production de 1,6 pour cent par rapport aux trois mois précédents. Dans la construction, l’indice de production a enregistré deux hausses en avril et en mai, bien qu’il ait baissé par rapport au trimestre précédent dans la moyenne mars-mai en raison de la forte baisse du mois de mars. «Les enquêtes auprès des entreprises ne semblent pas anticiper de changements de direction à court terme (juin-juillet), ni dans l’industrie ni dans la construction. Au cours des trois premiers mois de l’année, la valeur ajoutée des services a recommencé à croître (0,3 pour cent sur une base trimestrielle) après le léger ralentissement de fin 2023. Le tourisme reste un moteur de l’économie italienne, enregistrant en 2023 le valeurs les plus élevées jamais enregistrées et au premier trimestre 2024 une forte croissance tendancielle de la balance des paiements du tourisme. Au deuxième trimestre, l’indice composite de confiance des entreprises a chuté d’environ deux points de pourcentage et l’indice du DPB sur l’incertitude a enregistré une légère augmentation ».