L’Italie commence à supprimer les noms des mères lesbiennes non biologiques des certificats de naissance


Le gouvernement de la ville de Padoue, dans le nord de l’Italie, a retiré les noms de 27 mères lesbiennes non biologiques des actes de naissance de leurs enfants. Le procureur de Padoue le confirme vendredi CNNaprès des rapports antérieurs de plusieurs agences de presse internationales. Il s’agit des noms des partenaires des femmes tombées enceintes à l’étranger par insémination artificielle.

Le conseil municipal du centre-gauche de Padoue avait auparavant promis d’étendre les mentions traditionnelles de la mère et du père sur les actes de naissance, afin que les mères non biologiques puissent également être ajoutées à un certificat dans les situations familiales avec deux femmes et un enfant. Le conseil a annulé cette décision parce que le gouvernement du président Giorgia Meloni a ordonné de cesser d’enregistrer les deux noms de parents de même sexe. La mesure s’applique donc également aux couples d’hommes qui ont des enfants. Désormais, ils doivent choisir lequel des deux figure comme père légal sur l’acte de naissance. Un parent non biologique doit déjà passer par la voie légale de l’adoption.

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Le changement réduit les droits des parents non enregistrés, écrit CNN. Entre autres choses, ils ont besoin d’une autorisation pour effectuer des tâches quotidiennes, comme aller chercher l’enfant à l’école ou utiliser les services publics au nom de l’enfant. Jusqu’à présent, seule Padoue a changé les actes de naissance, mais on s’attend à ce que les conseils d’autres municipalités italiennes fassent de même prochainement.

Le mariage LGBTI et la maternité de substitution sont tous deux illégaux en Italie. Selon Meloni, ce dernier devrait même devenir un « crime universel ». Si un projet de loi à ce sujet est approuvé, les Italiens qui ont eu un enfant hors d’Italie via une mère porteuse peuvent également être poursuivis dans un pays où cela est légalement autorisé s’ils viennent en Italie avec l’enfant. Il est question d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans et d’amendes allant de 600 000 à 1 million d’euros. Lors de sa campagne électorale, Meloni a déjà juré qu’elle se battrait « contre le lobby LGBT et l’idéologie du genre ».



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