L’Italie a assumé la présidence du G7 : de Venise 1980 à Taormina 2017, le témoignage du passé


Avec l’arrivée de 2024, l’Italie assume la présidence du G7. Il s’agit d’un forum de dialogue de haut niveau entre les représentants de économies plus avancées (Canada, France, Allemagne, Japon, Italie, Royaume-Uni et États-Unis, plus Union européenne). La présidence tournante propose les sujets à inscrire à l’ordre du jour du sommet et des réunions ministérielles, gère les réunions préparatoires, prépare les projets de documents finaux et le communiqué du sommet (qui est approuvé par les chefs d’État et de gouvernement) et décide des format de participation et d’implication des organisations internationales, des pays tiers et de la société civile.

Histoire

Le G7 est né dans la première moitié des années 70 du siècle dernier, suite à la crise du système de Bretton Woods et à la crise énergétique de 1973, comme forum informel de coordination en matière économique et financière. Le premier sommet des chefs d’État et de gouvernement, toujours au format G6, remonte à 1975 ; le format actuel est né en 1976, avec l’entrée du Canada.

Les défis

Le gouvernement de Giorgia Meloni se retrouve au pouvoir à un moment caractérisé par au moins deux affrontements dangereux : celui de Ukraine et cela entre Israël et le Hamas -, un défi logistique et diplomatique auquel personnels, ministères et sherpas se préparent déjà depuis quelques temps et qui connaîtra son apogée à la mi-juin, alors que les scrutins pour les élections européennes viennent de se clôturer. Fin janvier, une première réunion entre les Sherpas des 7 pays les plus industrialisés servira à définir l’ordre du jour : Ukraine (sur laquelle pourrait avoir une visioconférence ad hoc le 24 février, deux ans après l’agression russe), Israël. et Gaza, seront inévitablement les questions sur la table. La question des migrants figure également en bonne place à l’ordre du jour.

Blinken : ensemble, présidence italienne du G7 pour l’Ukraine et solution au MO

En juin, les dirigeants des Pouilles

Les chefs d’État et de gouvernement seront un Borgo Egnazia, dans les Pouilles, du 13 au 15 juin. La machine organisationnelle est déjà en marche depuis un certain temps : les inspections et les évaluations de sécurité sont toujours en cours mais on pense déjà à une zone « rouge » autour de Borgo Egnazia (la station de Savelletri, dans la Vallée d’Itria, qui accueillera les chefs de État et gouvernement) d’au moins 10 km carrés, qui pourrait atteindre 30 en incluant également une deuxième zone « jaune ». Aux côtés des dirigeants, environ 2000 délégués et autant de journalistes sont attendus sur la côte adriatique des Pouilles, avec la mobilisation de 5000 soldats pour garantir la sécurité du sommet.

En savoir plus

Meloni : G7 des dirigeants dans les Pouilles (à Borgo Egnazia) du 13 au 15 juin

De Venise à Taormina, les précédentes

En toile de fond, ce qui s’est passé dans le passé, c’est-à-dire les principaux sommets du G7 sous la présidence italienne. De celui de 22 – 23 juin 1980 à Venise, Premier ministre Francesco Cossiga, premier sommet italien de 1980. Les questions principalement économiques étaient au centre : maîtrise de l’inflation, politique monétaire, questions commerciales et énergétiques. Les relations avec les pays en développement, les réfugiés et la sécurité ont également été abordées. En outre, la « crise des otages » en Iran et le terrorisme international ont donné lieu à deux déclarations distinctes, l’une sur les otages diplomatiques et l’autre sur les détournements d’avions. Finalement, un document contre l’occupation de l’Afghanistan par les troupes soviétiques fut approuvé. Encore à Venise, le sommet du 8 au 10 juin 1987: Le Premier ministre Amintore Fanfani, outre les questions économiques traditionnelles, ont été abordés des sujets tels que la pandémie du SIDA, la lutte contre la prolifération des stupéfiants, les relations Est-Ouest, la guerre entre l’Iran et l’Irak et le terrorisme international. Donc les années 90 : Naples, 8-10 juillet 1994, le Premier ministre Silvio Berlusconi. Le troisième sommet italien a vu pour la première fois la participation de la Fédération de Russie, avec la présence du président Eltsine en tant qu’observateur. Les sujets abordés étaient essentiellement économiques, tels que l’emploi et la croissance, le commerce et le développement. L’environnement, la sécurité nucléaire, la transition démocratique des pays de l’ancien bloc soviétique, la coopération contre la criminalité transnationale et le blanchiment d’argent ont également été abordés.



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