L’Iran renforce la sécurité pour empêcher les manifestations un an après la mort de Mahsa Amini

Le pays connaît alors les plus grandes manifestations depuis la déclaration de la République islamique d’Iran en 1979. Les autorités répondent aux manifestations avec une grande violence. Au moins 22 000 personnes ont été arrêtées et sept personnes exécutées.

Avant ce samedi, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité, rapportent des militants des droits de l’homme. Les forces de sécurité ont été aperçues à Saqez, la ville kurde natale d’Amini. La présence policière a également été renforcée ailleurs. L’organisation de défense des droits de l’homme Hengaw rapporte qu’il existe « une atmosphère d’intimidation » et un « état de guerre » dans plusieurs villes kurdes.

Le célèbre militant iranien Narges Mohammadi estime que les manifestations d’il y a un an ont été réprimées, mais ne se sont pas éteintes. « Le gouvernement n’a pas réussi à réprimer les protestations du peuple iranien et je suis convaincue que la société a réalisé des choses qui ont affaibli les bases d’un régime religieux et autoritaire », a-t-elle écrit à l’AFP depuis sa prison. « Nous avons assisté à des vagues de protestations ces dernières années, ce qui montre le caractère irréversible de la situation et les possibilités d’expansion des protestations. »

Par ailleurs, les organisations de défense des droits humains affirment que l’accès à Internet sera encore plus restreint à l’approche de l’anniversaire de la mort d’Amini. L’État souhaite ainsi éviter que les protestations ne reprennent. Des milliers de sites Internet sont bloqués dans le pays et Internet est régulièrement coupé. L’utilisation de services permettant de contourner les mesures (VPN) est punissable.