L’Iran a exécuté le politicien anglo-iranien Alireza Akbari. Lequel rapports l’agence de presse d’Etat iranienne Mizan samedi. L’ancien ministre de la Défense a été condamné à mort pour avoir prétendument espionné pour le compte du Royaume-Uni. L’Iran l’avait déjà arrêté pour cela en 2019.
Akbari, qui a vécu au Royaume-Uni pendant plusieurs années, aurait divulgué des secrets d’État aux services secrets britanniques MI6. De plus, selon l’Iran, il a joué un rôle dans l’assassinat de l’Iranien Mohsen Fakhrizadeh, un scientifique qui a travaillé sur le programme nucléaire iranien en 2020. Akbari a déclaré mercredi à BBC Persian après avoir été torturé “plus de 3 500 heures sur dix mois” qu’il avait plaidé coupable pour des actes qu’il a déclaré ne pas avoir commis.
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Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a demandé en vain à l’Iran de libérer Akbari ces dernières semaines. Selon lui l’exécution est “un acte politiquement motivé par un régime barbare qui n’a aucun respect pour la vie humaine”. Les autorités britanniques ont soutenu la famille d’Akbari ces dernières années, notamment en appelant à sa libération.
L’Iran a récemment exécuté plusieurs prisonniers. La semaine dernière, deux manifestants antigouvernementaux ont été pendus, portant à quatre le nombre connu d’exécutions dues aux manifestations en cours. De plus, il est sorti mardi dernier que quatre cents manifestants ont été condamnés à de longues peines de prison. On sait aussi que la justice iranienne exerce de fortes pressions sur les prisonniers pour qu’ils fassent des aveux. L’Iran n’a pas peur des abus et de la torture.