PÉKIN (dpa-AFX) – La Chine et l’Iran veulent étendre leur coopération militaire. Dans une déclaration conjointe à l’issue de la visite de trois jours du président iranien Ebrahim Raisi à Pékin jeudi, la communication stratégique des ministères de la Défense et l’étendue des manœuvres conjointes et de la formation du personnel devraient être élargies. Les forces armées souhaitent maintenir les échanges et la coopération « à tous les niveaux et dans divers domaines », indique le communiqué, diffusé par la télévision d’Etat chinoise.

La Chine et l’Iran ont organisé des manœuvres navales conjointes avec la Russie dans l’océan Indien en janvier de l’année dernière. L’Iran a également rejoint l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dirigée par la Chine et la Russie en 2021. Raisi, qui s’est rendu en Chine pour la première fois depuis son entrée en fonction, souhaite élargir les relations avec la Russie et la Chine compte tenu des troubles avec l’Occident. A cet effet, 20 déclarations d’intention ont été signées lors de sa visite à Pékin.

Avant sa visite, le président iranien avait exprimé sa frustration face à la lenteur des progrès dans les relations avec la Chine. Les deux pays ont signé l’an dernier un accord de coopération de 25 ans. La deuxième plus grande économie du monde est le plus important acheteur de pétrole iranien et, avec un volume d’échanges équivalent à plus de 25 milliards d’euros, également le plus grand partenaire commercial de l’Iran.

La direction politique de Téhéran subit de fortes pressions dans son pays depuis que des manifestations contre le système de gouvernement islamique ont éclaté en septembre. En raison de l’action violente menée par les forces de sécurité contre les manifestants et les livraisons d’armes à la Russie, l’UE et les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions sévères à Téhéran. Compte tenu des sanctions, l’Iran a souligné qu’il développera ses relations avec l’Est sous la forme d’une « économie de résistance ».

Dans la déclaration conjointe, la Chine et l’Iran se sont également opposés à « l’ingérence dans les affaires intérieures », à la « manipulation politique sous prétexte des droits de l’homme et de la démocratie » et à « l’incitation à l’agitation ». Le chef d’État et chef du parti chinois Xi Jinping a accepté une invitation à se rendre en Iran./lw/DP/mis



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