Mark Shkreli, l’homme qui fut pendant plusieurs années l’unique propriétaire de l’album produit clandestinement et jamais rendu public Il était une fois à Shaolin du collectif hip-hop Wu-Tang Clan, doit remettre au tribunal toutes les copies illégales de l’œuvre avant vendredi. En outre, il doit fournir une liste signée des noms et coordonnées de tous les destinataires, ainsi qu’un aperçu des revenus générés par la vente des exemplaires.

C’est selon les médias américains l’issue du procès entre l’investisseur Shkreli, précédemment condamné, ancien propriétaire de l’album, et un groupe d’entrepreneurs crypto qui possèdent désormais l’œuvre originale.

Cette dernière affirme que Shkreli a réalisé des copies illégales de l’œuvre. Cela aurait été contraire au contrat de vente qu’il avait conclu précédemment pour rembourser une dette avec le produit de la vente. Selon le collectif crypto, Shkreli a retenu les copies pendant des années et les a même largement distribuées.

Cette décision constitue une nouvelle étape dans l’affaire concernant le caractère unique du double album de 31 chansons. En juin, Shkreli a été poursuivi en justice par les entrepreneurs en cryptographie. Ils avaient auparavant acquis l’œuvre du Wu-Tang Clan pour 4,75 millions de dollars auprès du gouvernement américain, qui avait confisqué l’album à Shkreli et l’avait ensuite vendu aux enchères.

Art contemporain

La légendaire formation hip-hop a travaillé sur l’album dans le plus grand secret pendant six ans, puis l’a vendu dans des conditions strictes. Par exemple, l’acheteur n’était pas autorisé à exploiter commercialement la musique ni à la publier publiquement. Le double album, présenté dans un coffret en argent et nickel fait à la main, n’est sorti qu’une seule fois car le Wu-Tang Clan considérait l’œuvre comme de l’art contemporain.

Shkreli, un entrepreneur et investisseur dans l’industrie pharmaceutique, a accepté les termes de l’investissement et a acheté l’album pour un montant de 2 millions de dollars. L’annonce que Shkreli est devenu le nouveau propriétaire a provoqué beaucoup d’irritation dans le monde de la musique. Shkreli avait déjà été critiqué pour avoir augmenté le prix d’un médicament vital d’environ 5,1 pour cent. Sous son pseudonyme Internet Frère Pharma il s’en est ensuite vanté en ligne.

Lorsque Donald Trump a fait campagne pour la présidence des États-Unis en 2016, Shkreli a promis de diffuser gratuitement une intro de l’une des chansons de l’album si Trump parvenait réellement à la Maison Blanche. Cela s’est finalement produit.

Des années plus tard, le dirigeant du secteur pharmaceutique a été condamné à sept ans de prison pour fraude en valeurs mobilières. La justice américaine a confisqué l’album en 2019 et l’a vendu aux enchères en 2021. Avec les millions de recettes, Shkreli a pu rembourser une partie de ses dettes. Il a été libéré en 2022 après avoir purgé la majeure partie de sa peine.

Lire aussi

« L’homme le plus détesté d’Internet » écope de sept ans de prison






ttn-fr-33