L’Inter exagère et Dimarco fait le phénomène : 6-1 contre Bologne !

L’ailier enchante avec un but sur coup franc et un autre en slalom. Dzeko, Lautaro, Calhanoglu et Gosens marquent aussi : Inzaghi atteint la Lazio et l’Atalanta derrière Naples et Milan

La réaction demandée par la direction après le KO face à la Juventus ne s’est pas fait attendre. L’Inter submerge Bologne comme cela s’était déjà produit à San Siro en début de saison dernière (6-1) et s’envole, au moins pour une nuit, à la troisième place d’une copropriété avec l’Atalanta et la Lazio. Naples reste très loin, à +11, mais avec Milan deuxième à +3, le classement prend un autre visage. Le tout à la veille du déplacement de dimanche à Bergame, un match direct à ne pas manquer après les 5 défaites sur 5 dans les grands matches jusqu’ici. Les rossoblù, revenant de 3 relevés de suite, ne sont cette fois que des figurants et frustrent par un écroulement inexplicable un début prometteur dans lequel ils avaient pris les devants et avaient imaginé une nuit de gloire. Pour la première fois en championnat donc Skriniar et ses coéquipiers gagnent des points sur un désavantage : un tabou brisé qui leur permettra de préparer avec plus de sérénité le match face à une Déesse blessée par deux KO consécutifs.

TENSIONS ET OBJECTIFS

La première fraction est à la fois peu excitante du point de vue du jeu exprimé et électrique en termes d’épisodes et de comportements des individus. La tension sur le terrain est coupée au couteau et les affrontements s’enchaînent grâce à un arbitre qui ne montre pas la personnalité pour garder le défi en main. C’est à Bologne de mieux aborder le jeu et de botter vers le but d’Onana : la diagonale de Barrow est légèrement en retrait, tandis que celle de l’ancien Arnautovic est stoppée par le gardien camerounais. A la troisième tentative pourtant, l’ancien de l’Ajax ne peut rien faire car sur le coup d’Orsolini la déviation avec le derrière de Lykogiannis le déplace. Attaquant pas sans mérite, les rossoblùs ne sont pourtant pas bons pour stopper la réaction de l’Inter qui de manière rageuse encaisse le même avec un exploit à la volée, du bord, de Dzeko : pour le Bosnien c’est le huitième centre contre Bologne , en Italie sa « victime » préférée avec Sassuolo. Le match que Motta avait imaginé après le 1-0, part en cendres et ses hommes sont incapables de se remettre sur les rails. Ferguson ne tamponne plus Calhanoglu et la tempête des hôtes se lève. L’épisode qui change définitivement la donne après la demi-heure, quand Colombo accorde un coup franc du bord à l’Inter pour une faute inexistante de Lucumì sur Lautaro. Dimarco heurte le poteau de Skorupski, trompé par le rebond du ballon, mais toujours coupable. Bologne quitte complètement le terrain et encaisse le troisième but en seize minutes sur la mise au point d’un corner battu par Calhanoglu : Arnautovic oublie de sauter (!) et Lautaro s’impose 3-1. Thiago Motta, qui proteste toujours sur le banc pour la sanction 2-1, est inconsolable.

SUPER DIMARCO

L’entraîneur italo-brésilien tente d’inverser la tendance négative avec un double changement en début de seconde période : à Moro et Sosa pour les cartons jaunes Medel et Lucumì. Si possible, les deux remplacements aggravent la situation car Sosa laisse Dimarco dribbler sur le but du 4-1 et stoppe de la main dans la surface un tir de Dzeko, qui auparavant avait lui aussi touché une barre transversale. Lautaro laisse le penalty à Calhanoglu qui marque 5-1. Inzaghi pense au match aller à Bergame et enlève Lautaro, Dumfries et Dimarco pour donner des minutes à Brozovic, Bellanova et Gosens, bons à signer le 6-1. Entrent également Gagliardini et Asllani (qui heurte un poteau) pour Barella et Calhanoglu, mais la course est « terminée » depuis un certain temps. L’Inter redémarre après l’arrêt brutal face à la Juve, mais l’état de santé réel de l’équipe d’Inzaghi et ses perspectives d’avenir ne seront plus clairs que dimanche, lors du dernier match de 2022, sur le terrain de l’Atalanta.



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