Nonpas seulement des compétences, des expériences, des perspectives professionnelles. Dans les entretiens d’embauche, à un moment donné, une autre question se pose, entièrement privée et absolument inappropriée. Celui sur la maternité. L’intention de vouloir donner naissance à un enfant ou la présence d’un enfant à la maison pompe l’énergie sont encore considérées comme des obstacles insurmontables à une carrière féminine. C’est le résultat d’une enquête menée par Ressources humaines sur un échantillon de plus de 2 000 managers anglais, mais on peut imaginer des résultats encore pires en Italie. Selon l’enquête, 40 % des femmes se sont fait poser des questions inappropriées. Souvent, lors de l’entretien, les candidates mères se sont également senties obligées de justifier les » interruptions de carrière « , périodes pendant lesquelles elles n’ont pas travaillé.
« Avez-vous des enfants? En veux-tu? ». Les questions (illégales) que 4 femmes managers sur 10 se posent lors des entretiens d’embauche
Mais poser ce type de question est discriminatoire et passible de poursuites. En Grande-Bretagne, pour l’Equality Act. Mais ces questions sont aussi illégales en Italie, pour la Code de l’égalité des chances entre hommes et femmes – Décret législatif 198/2006. Article 27 il le dit clairement. C’est interditta «toute discrimination dans l’accès à l’emploi, en tant que salarié, indépendant ou sous toute autre forme, y compris les critères de sélection et les conditions d’emploi, ainsi que la promotion […] à tous les niveaux de la hiérarchie professionnelle ». Une discrimination interdite « même si elle est mise en œuvre par référence à l’état matrimonial ou familial ou à la grossesse ».
Ce qui est certain, c’est qu’au-delà de l’illégalité de la question, une entreprise qui soulève aussi la question des enfants se présente très mal. Candidat averti, candidat sauvé.
Abandonner une carrière après le premier enfant
Le problème, du moins en Angleterre, est moins grave pour les femmes qui n’occupent pas de postes à responsabilité : toujours selon la même étude, seules 18 % d’entre elles déclarent avoir reçu les mêmes questions lors du processus de recrutement de l’entreprise. Cependant, jusqu’à deux tiers des mères qui travaillent ont déclaré avoir dû abandonner une carrière professionnelle après avoir eu des enfants. Par ailleurs, 45 % des femmes interrogées ont déclaré que le temps de repos dû à la maternité s’avérait précieux et leur permettait d’acquérir de nouvelles compétences, comme l’organisation et la gestion du temps.
Petit guide pour reconnaître une entreprise vertueuse
Les situations discriminatoires sont toujours à l’ordre du jour, c’est évident. Mais quelque chose est en train de changer dans le monde du travail, même en Italie. De plus en plus d’entreprises font appel à des cabinets de conseil pour créer un environnement inclusif et positif. Laura Tolosi, mère et responsable de la communication de Eudaimon, qui fait exactement cela. «La maternité, et la façon dont l’employeur la gère, représente un moment important de vérification de comment et si l’entreprise parvient à atteindre son objectif».
Alors que fait une entreprise vertueuse et véritablement inclusive ? «Informez d’abord la future mère de tous les droits qu’il a et qu’il aura après l’arrivée des enfants. Après la maternité, il garantit une plus grande structure flexibilité dans le chemin du retour à l’emploi. Et il investit dans des services et des solutions qui permettent une constante concilier travail et responsabilités familiales». Éteignant ainsi dans l’œuf « les craintes, malheureusement souvent motivées, d’être remplacé ou rétrogradé après la première grossesse.
Travail et femmes : la charte de la flexibilité
Selon une enquête menée par Carrière dans la maternité sur plus de 2 000 mères qui travaillent au Royaume-Uni avec des enfants de moins de 18 ans, 92 % ont déclaré que leur employeur était réceptif à demandes de flexibilité, mais il existe toujours des situations de réponses négatives aux demandes. Près de 4 mères qui travaillent sur 10 (38 %) n’ont pas demandé de travail flexible et 46 % pensent que demander de la flexibilité a un impact négatif sur les futures opportunités de promotion et de carrière.
En ce sens, des modèles de travail flexibles innovants peuvent devenir une option importante pour améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Au Royaume-Uni, 92 % des entreprises qui ont expérimenté la semaine de travail de quatre jours ont décidé de l’adopter comme mesure stable, compte tenu des excellents résultats obtenus.
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