L’inflation galopante en France provoque une vague de grèves

La hausse de l’inflation en France entraîne une vague d’actions et de grèves. De plus en plus de Français sont préoccupés par leurs revenus. Et de plus en plus souvent, ils descendent dans la rue ou arrêtent de travailler. Et ça paye.

Le personnel des aéroports proches de Paris a cessé de travailler pour la deuxième fois en une semaine vendredi. L’action, qui devait durer jusqu’à dimanche, est intervenue à un moment sensible : ce week-end a commencé l’exode massif des premiers Français partis en vacances d’été.

Mais déjà le premier jour de grève, vendredi, il y avait de la fumée blanche. Il y avait un accord. Le personnel recevra un salaire supplémentaire de 3 %. Les salaires seront également augmentés, ce qui a diminué pendant la couronne.

Le succès est contagieux. Cette semaine, les entreprises qui travaillent pour les aéroports parisiens veulent aussi se mettre en grève.

Les aéroports ne sont que la pointe de l’iceberg. Depuis plusieurs mois, toutes sortes d’entreprises, grandes et petites et réparties dans toute la France, font campagne et se mettent en grève. À chaque fois, les revendications salariales en sont la cause.

Depuis avril, des manifestations ont lieu devant l’avionneur Airbus à Toulouse, dans le sud de la France. En mai, les employés d’une usine de sacs Louis Vuitton dans l’ouest de la France ont cessé de travailler. En juin, des chauffeurs de bus sont descendus dans la rue à Béthune (Nord de la France).

Lundi dernier, des camionneurs de tout le pays ont bloqué des routes. Mercredi, les chemins de fer français se sont mis en grève, entraînant des annulations de trains dans tout le pays. Cela aussi a été un succès. La compagnie ferroviaire SNCF a promis d’augmenter les salaires de 2,2 à 3,7 %.

Le mécontentement est en partie dû à la situation corona et aux blocages de ces dernières années, selon les spécialistes. « Beaucoup de travailleurs ont le sentiment qu’ils ont déjà fait beaucoup de sacrifices et qu’ils n’ont pas été récompensés », a déclaré le sociologue Karl Yon au quotidien Le Monde. « Cela leur donne un sentiment d’injustice. Et ce sentiment est un moteur important pour les actions maintenant.

journée d’action

Ceci est confirmé par les syndicats qui organisent maintenant les grèves. « Il y a de sérieuses inquiétudes dans tout le pays et cela pourrait se transformer en colère si le gouvernement n’agit pas », a déclaré le syndicat CFDT. « L’inflation n’a pas été aussi élevée en France depuis 1985 et la seule solution, ce sont des salaires plus élevés », a déclaré le syndicat FO.

L’inflation en France est désormais de 6,5% sur une base annuelle. Les syndicats ont déjà annoncé une grande journée nationale d’action pour l’après-vacances. Les travaux doivent être arrêtés dans tout le pays le 29 septembre.

En fin de semaine dernière, le nouveau gouvernement du président Macron a présenté un projet de loi contenant 20 à 25 milliards d’euros de mesures pour corriger la baisse du pouvoir d’achat. Les salaires des fonctionnaires, certains avantages et pensions augmentent. Les prix du gaz et de l’électricité resteront gelés et la remise sur l’essence sera prolongée.

Au cours des neuf derniers mois, Paris a également dépensé environ 25 milliards en mesures de pouvoir d’achat. La dépense est remarquable car la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré mercredi dernier au parlement qu’elle ne voulait pas augmenter les impôts mais qu’elle voulait réduire le déficit budgétaire et la dette nationale.

Selon le gouvernement, les plans sont abordables car la croissance économique de l’année dernière a dépassé les attentes et les recettes fiscales ont ainsi augmenté de 55 milliards de dollars.

Critique de la politique de Macron.

La Cour des comptes française critique la politique gouvernementale et les dépenses publiques. Les conseillers s’inquiètent des nombreuses annonces et promesses faites par le président Macron et le Premier ministre Borne.

En raison des réductions d’impôts promises, les recettes de l’État cette année seront inférieures de plus de 5,7 milliards aux prévisions du budget de l’État, selon la Cour des comptes. Les dépenses du gouvernement sont supérieures de 60 milliards à ce que le gouvernement avait annoncé initialement.

Cela a des conséquences sur les finances publiques. « Il sera difficile de ramener le déficit budgétaire en dessous de 3%, comme le gouvernement le dit vouloir, et de réduire la dette nationale. »

La Cour des comptes porte également un regard critique sur les cinq premières années au pouvoir de Macron.

Dans les années qui ont précédé le corona, 2017-2019, le président n’a pas suffisamment utilisé la croissance économique pour mettre de l’ordre dans les finances. « Les dépenses du gouvernement ont à peine été réduites. » Le déficit budgétaire a explosé pendant la pandémie. « Il s’agit d’un doublement entre 2017 et 2021. »



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