Ligue des Nations, l’Italie ne cède qu’au tie-break face au Brésil

Azzurre battu après avoir été devant deux fois. Le Final Eight est un peu plus loin

Brésil-Italie 3-2 (26-28, 25-20, 19-25, 25-21, 15-10)

Hurlements du banc Miriam Sylla, exclue du dernier deuxième tour du Vnl à Bangkok, en Thaïlande, avec une blessure au pied. Elle incite ses coéquipières, joue son jeu même si elle n’est pas physiquement sur le rectangle. Et son énergie vient. L’Italie de Davide Mazzanti s’est inclinée 3-2 contre le Brésil lors du premier remake de l’amère demi-finale mondiale d’octobre dernier, mais c’est un résultat qui laisse des sensations positives. Car l’équipe bleue est profondément différente d’alors (et aussi de celle qui disputera le prochain Championnat d’Europe), alors que les Sud-Américains sont pratiquement avec l’équipe de départ. Et Bosio et ses compagnons ont joué à égalité. Le courage avec lequel Malual et Gennari ont secoué l’équipe lorsque le premier set semblait terminé, l’entêtement à prendre le troisième sans risque s’associent aux habituelles montagnes russes émotionnelles également racontées par Omoruyi dans une récente interview avec la Gazzetta. Cette jeune équipe travaille sur la continuité, mais il y en a et il y en aura dans les trois prochains matches contre le Canada, la Croatie et le Japon pour une place dans les huit derniers du tournoi.

Sans Sylla

Davide Mazzanti aligne son Italie avec Bosio au dribble, Nwakalor en face, Degradi et Omoruyi dans la bande, Mazzaro et Danesi au centre et Fersino libre. Ze Roberto avec Macris dribblant, Rosamaria en diagonale, Gabi et Maiara attaquants, Thaisa et Carol central et Natalia libero. Le Brésil commence fort, l’Italie est hébétée et peine à entrer dans le match. Les Sud-Américains s’envolent et Mazzanti est contraint d’appeler un temps mort : « Nous les voyons plus gros qu’ils ne le sont. Pensons à nous et à faire les choses sur lesquelles nous avons travaillé ». C’est le choc, ainsi que le double changement avec Gennari et Malual pour Bosio et Nwakalor. Menée 20-11, l’Italie a changé de rythme, trouvé une belle ressource dans le bloc (6-0 l’affrontement impitoyable en partielle) et récupéré tout l’inconvénient. Les bleus cassent les certitudes vert-or, mettent pieds et poings joints et remportent le premier set. Sur la vague de l’enthousiasme, ils continuent de jouer un volley brillant, ils démarrent très bien mais, au loin, le Brésil entraîné par un Gabi revigoré, remet le jeu à son niveau. L’Italie reste attachée mais ne parvient pas à contrer comme dans le premier set : le Brésil (avec Roberta qui dribble régulièrement pour Macris) décolle et ramène tout à égalité.

encore un tie break

L’Italie, cependant, est là et n’a pas l’intention de baisser les bras. Omoruyi est une référence en attaque et montre une grande variété de coups, Villani entre dans le jeu avec la confiance d’un vétéran et les Azzurri commencent à courir et ne s’arrêtent que lorsque le score est de 25-19. Mais, comme cela s’est produit à de nombreuses reprises dans cette Ligue des Nations, ils ne peuvent pas garder le même rythme pendant tout le match. Si vous faites face au Brésil, par contre, dès que vous baisserez la tension, ils vous mordront dans le cou. Et c’est comme ça. L’Italie rebrousse chemin alors qu’il est trop tard, tente de refaire le super retour du premier set, mais au final doit tout reporter au tie break, le sixième sur neuf matchs de ce Vnl. Le tie break est un point à point avec le vert et l’or dictant le rythme avec un mini break à venir. Ce qui a conduit à la finale 15-10 (malgré la longue interruption de près de 10 minutes sur 13-10 en raison d’une erreur de tableau de bord).



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