L’horticulteur René craint les conséquences de la flambée des prix de l’essence : « Personne n’est content de ça »

En raison des prix élevés de l’énergie, de nombreuses entreprises d’horticulture sous serre auront du mal. Le jardinier René Tielemans (50 ans) de Boekel remarque que cela peut devenir une plaisanterie coûteuse. « Les prix de l’énergie sont scandaleusement élevés », dit-il en se promenant dans ses serres de concombres.

La sueur est sur sa tête et pas seulement à cause de la chaleur dans la serre. «Cela met la pression sur l’organisation de tous les côtés. Nous ne sommes pas contents, les employés ne sont pas contents et les gens du supermarché ne sont pas contents », soupire-t-il.

L’horticulteur montre du doigt quelques jeunes plants de concombre. «Nous les avons plantés samedi», dit-il. Mais normalement, ce serait plein de gros concombres verts ici. « Nous avons sécurisé une partie de notre énergie, trente pour cent de cette énergie est à prix fixe. Les autres non. René explique que les serres ne sont donc entièrement plantées que tardivement. Après tout, lorsqu’il fait plus chaud à l’extérieur, moins de chauffage est nécessaire. Les prix élevés de l’énergie se traduisent par des serres vides.

René craint surtout les conséquences à long terme : « J’ai peur des séquelles de la guerre en Ukraine. Il voit un avenir triste. « Les prix du gaz pour les trois prochaines années seront gigantesques », se plaint l’horticulteur.

Il le remarque non seulement dans son portefeuille, mais aussi sur le lieu de travail :  » Nous travaillons avec de nombreux intérimaires, qui ont temporairement dû chercher du travail ailleurs. Mais les prix au supermarché augmentent également.  » Normalement, l’énergie fait jusqu’à 10 % du coût d’un concombre, maintenant c’est plus de la moitié. »

Selon l’organisation sectorielle Greenhouse Horticulture Netherlands, une solution est en cours d’élaboration. « Nous nous attendons à ce que 40 % des entreprises rencontrent des problèmes. Ces prix élevés rendent de nombreux projets futurs impossibles », a déclaré un porte-parole. « Une solution pourrait être de soutenir davantage d’entreprises avec des subventions. »

« Nous allons survivre », rassure René en sortant de sa serre. Abandonner n’est certainement pas une option selon l’horticulteur. Selon lui, le secteur de l’horticulture sous serre est toujours en bonne santé. « Cela ne devrait pas prendre trop de temps », conclut-il.



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