L’histoire de Kidnapped, qui s’inspire du livre L’affaire Mortara de Daniele Scalise, avait également frappé Steven Spielberg. Dès le 25 mai au cinéma.


POUR un an après la présentation de Extérieur de nuit sur l’affaire Moro, Marc Bellocchio retourner à festival du film de Cannes avec Kidnappéparmi les films italiens en compétition avec La chimère par Alice Rohrwacher e Le soleil du futur par Nanni Moretti. Le directeur de Poings dans la poche creuse à nouveau dans le passé, elle conduit cette fois en 1858 à Bologne, chez une famille juive à laquelle un de leurs enfants est enlevé à la demande du pape.

Le affaire des Mortara devient une histoire qui traverse la frontière italienne, atteint Londres et New York, déconcertant le monde et la communauté juive qui essaie de ramener le petit Edgard, alors âgée de six ans, dans les bras de ses parents et de ses frères et sœurs. Une vaine bataille.

Kidnappé de Marco Bellocchio : l’intrigue

Le titre du nouveau film de Marc Bellocchio (au cinéma à partir du 25 mai) fait référence à l’enlèvement de Edgardo Mortara qui eut lieu en 1858 à Bologne. Mamolo (Fausto Russo Alesi) et Marianne (Barbara Ronchifrais du récent David di Donatello pour Septembre) sont juifs et ont de nombreux enfants, dont Edgard, six ans. Un jour, sur ordre du pape Pie IX (Paolo Pierobondans une excellente interprétation) et par la main de l’inquisiteur Pier Gaetano Felletti (Fabrice Gifuni), il est ordonné d’arracher le petit à cette famille. Pouquoi?

Le enfant, aurait été baptisé en secret et, selon le droit canonique, doit suivre l’endoctrinement catholique. De Bologne, le petit est amené à Rome par le pape Pie IX. La séparation avec les parents est dramatique, la nouvelle fait le tour du monde et la communauté juive tente de soutenir la Mortier. Ils seront également reçus par le pape, mais leurs demandes de libération de l’enfant sont snobées. Pie IX reste ancré aux principes de la foi chrétienne: «Je suis le Pape et je n’ai de comptes à rendre qu’à Dieu». L’enfant rencontrera plus tard ses parents, mais sa liberté fut violée ce jour ignoble de 1858 par le dernier Pape-Roi.

Au Festival de Cannes 2023 en compétition Moretti, Bellocchio, Rohrwacher

L’histoire de KidnappéSteven Spielberg et la lettre au pape François

L’histoire de Kidnappéqui fait référence au livre L’affaire du mortier par Daniel Scaliseavait également frappé Steven Spielberg, à tel point qu’il y a quelques années, il est venu en Italie pour repérer les lieux du film. Cependant, la production s’est arrêtée parce que le réalisateur de la liste de Schindler il n’a pas pu trouver d’enfant pour jouer l’enfant kidnappé.

Regard profiter de l’escale Spielberg se lancer dans un projet qui lui tient à cœur. L’aspect religieux l’avait déjà touché ne Temps de religion et y revient en enquêtant sur un cas historique e mettant l’accent sur la figure d’un pape tyrannique et impitoyable, qui agit au nom de sa loi.

Le casting de « Kidnapped ». (Photo Anna Camerlingo)

« J’ai écrit une lettre à pape françois – Bellocchio dit à Cannes – J’espère qu’il veut voir le film, il a beaucoup plus de choses importantes à faire, mais qui sait, peut-être trouvera-t-il le temps pour une soirée amusante et intéressante avec des amis». Au lieu de cela, des prêtres et des représentants de la communauté juive le virent et «ils se sont excités», rapporte le réalisateur.

Kidnappé regardez l’aveuglement de l’église aujourd’hui?

Regard a signé un film qui raconte une histoire profondément ancrée dans le passé. «On s’imaginait qu’on pouvait se rabattre sur aujourd’hui, mais je n’avais pas pensé à faire un film qui aille à l’encontre de l’Église, du Pape ou de la aveuglement de la religion – souligne le réalisateur – j’ai été éduqué au nom de cette rigidité et de cet aveuglement». «Cette histoire ne peut qu’apparaître impitoyable et tragique – il ajoute Fabrice Gifuni – et nous ramène presque au cas Moro. C’est affreux de penser qu’un enfant soit enlevé à sa mère et à son père. »

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