L’héroïne des soins et intensiviste Jasperina Dubois (47 ans) nomme les bénévoles qui ont accueilli des réfugiés ukrainiens pour le titre de « Belge de l’année »

À la fin de cette année, vous connaîtrez le Belge de l’année, que vous choisirez vous-même. C’est le cas chez HLN depuis 25 ans. Quel Belge, connu ou inconnu, est votre numéro un personnel ? Parce qu’il a donné de la couleur à l’année, vous a touché ou inspiré. Était-ce le retour de Stromae, l’année la plus difficile de Bart De Wever ou le maillot arc-en-ciel de Lotte Kopecky ? Vous pouvez nommer quelqu’un ci-dessous. Et les ex-Belgians of the Year donnent leur coup de coeur toute la semaine. Aujourd’hui : héroïne des soins Jasperina Dubois (47 ans) nomme les personnes qui ont pris soin des réfugiés ukrainiens.


« Est-ce que ça peut aussi être un groupe, comme nous l’avons fait l’an dernier ? Dans ce cas : les compatriotes qui ont accueilli des réfugiés ukrainiens. Dépenser l’un de vos biens les plus précieux – le temps – de manière désintéressée pour quelqu’un d’autre, non pas pendant quelques jours ou quelques semaines, mais pendant des mois : je tire mon chapeau à cela. Malgré toutes les incertitudes d’aujourd’hui, leur engagement laisse entrevoir la lueur d’espoir que tout finira par s’arranger. J’avais aussi assez d’espace, mais pas de temps, un collègue et des amis de mes parents en avaient. Ils viennent de voir leur pensionnaire partir pour leur propre appartement. J’en ai une admiration sans bornes. Tout comme je l’ai fait pour Caroline Pauwels, la rectrice de la VUB décédée plus tôt cette année. Je ne l’ai jamais rencontrée, mais j’ai trouvé incroyablement inspirant la façon dont elle abordait la vie, gérait sa maladie et luttait pour l’inclusion.

« Ce message d’espoir est tout à fait conforme à la façon dont mes collègues et moi regardons l’année écoulée. Une année où l’on gribouille juste après la tempête, après deux ans à courir de crise en crise. Terminer premier de votre top 100 l’année dernière était une reconnaissance de tous nos efforts supplémentaires, même si nous continuons à en ressentir les séquelles. De nombreux lits sont encore fermés en raison du manque de personnel. Mais je viens de retrouver le planning de la même période l’an dernier et cela fait une éternité qu’on a dû reporter des opérations et déplacer des lits, signe que ça va de nouveau bien depuis longtemps, grâce à la large couverture vaccinale. Non pas que nous ayons osé supposer que : Covid nous avait si souvent surpris, de nombreux collègues se demandaient si tout irait à nouveau bien. Ce n’est qu’au printemps et en été que nous avons remarqué le peu d’impact que les chiffres élevés de contamination avaient encore sur notre département à Jessa. Depuis, l’enthousiasme est revenu sur le lieu de travail et nous pouvons enfin repenser à la façon dont nous pouvons encore mieux prendre soin de nos patients et de notre personnel. Et comment nous pouvons remettre le théâtre, les musées et les restaurants dans nos agendas pendant notre temps libre. Il m’a fallu une crise pour réaliser à quel point ces petites choses sont importantes. Fêter Noël sans autotest : j’ai hâte d’y être.




ttn-fr-3