L’hépatite chez l’enfant, des symptômes aux causes : les cinq choses à savoir


Des chercheurs tentent de faire la lumière sur les quelques éléments solides retrouvés dans l’hépatite chez les enfants au centre de l’attention. Au Royaume-Uni, où la majorité des cas sont comptabilisés d’emblée, une cause infectieuse voire une éventuelle exposition à des substances toxiques avaient été évoquées. Mais « les informations détaillées recueillies grâce à un questionnaire portant sur l’alimentation, la boisson, les habitudes personnelles des cas n’ont pas mis en évidence d’expositions communes », précise l’Institut supérieur de santé dans un point sur la situation.

Nature très probablement infectieuse

Sur la base du tableau épidémiologique et clinique, une étiologie infectieuse semble être la plus probable. «Dans aucun des cas, il semble qu’aucune trace des virus couramment responsables des hépatites (A, B, C, D et E) n’ait été retrouvée. Les hypothèses actuelles sont qu’il pourrait s’agir d’une inflammation liée à un agent infectieux inconnu. Certains enfants ont eu le Covid, d’autres ont été testés positifs au coronavirus, d’autres encore en présence d’adénovirus », résume Massimo Ciccozzi du Campus Bio-Medico de Rome. « Nous sommes encore à l’origine d’un phénomène que nous ne pouvons expliquer par la présence de certains virus connus ou par des corrélations pharmacologiques ».

De la jaunisse aux douleurs abdominales

Une hépatite aiguë « donne des symptômes gastro-intestinaux, comme des nausées, des diarrhées, et l’apparition d’un ictère, les valeurs des enzymes hépatiques, des transaminases, une augmentation dans le sang due à la destruction des hépatocytes », explique l’épidémiologiste. Actuellement la présentation clinique est une hépatite aiguë sévère avec des élévations des transaminases (AST/ALT) supérieures à 500 UI/L et dans de nombreux cas un ictère. « Les hépatites sont des maladies inflammatoires qui endommagent le foie. Les cellules de l’organe en présence d’hépatite subissent une réduction de leur capacité. Si les dommages persistent ou que le foie, pour diverses raisons, a du mal à se régénérer, une insuffisance hépatique sévère apparaît qui peut nécessiter une transplantation d’organe ». Selon les informations mises à disposition par l’ISS, au cours des semaines précédentes, certains cas avaient présenté des symptômes gastro-intestinaux, notamment des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements. « La plupart d’entre eux n’avaient pas de fièvre. Certains cas ont bénéficié de soins spécialisés dans des unités d’hépatologie pédiatrique et certains d’entre eux ont reçu une greffe de foie ».

Aucun facteur de risque épidémiologique

« Aucun facteur de risque épidémiologique clair n’a émergé parmi les cas, ainsi qu’aucune association avec les voyages », écrit l’ISS dans son rapport publié sur le site.

Non au lien avec le vaccin anti-Covid

Dans le même temps, aucun élément ne suggère un lien, selon l’ISS, entre la maladie et la vaccination. « Et en effet diverses considérations conduiraient à l’exclure. Dans presque tous les cas où le statut est connu, les enfants atteints n’avaient pas été vaccinés ».



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