L’ex-dirigeante birmane Suu Kyi condamnée à nouveau à trois ans de travaux forcés

Un tribunal birman a condamné vendredi la dirigeante déchue du gouvernement Aung San Suu Kyi lors d’un simulacre de procès, cette fois pour fraude électorale. Elle sera condamnée à trois ans de prison avec travaux forcés, rapportent les agences de presse internationales sur la base de sources anonymes. On ne sait pas exactement ce qu’implique le travail forcé. La peine s’ajoute à la peine de 17 ans de prison que Suu Kyi a déjà reçue dans des procès similaires, notamment pour violation des mesures corona, sédition et corruption. Le lauréat du prix Nobel de 77 ans nie toutes les accusations.

La condamnation la plus récente concerne Suu Kyi pour fraude électorale présumée lors des élections de 2020 au Myanmar, remportées par son parti NLD. À l’époque, les observateurs indépendants n’ont jamais trouvé de signes de fraude électorale. La décision pourrait également mettre le parti en danger : le gouvernement militaire actuel menace de le dissoudre avant les élections promises pour 2023.

Quelques mois seulement après la victoire électorale de Suu Kyi, en février 2021, elle a été renversée par la junte militaire qui dirige toujours le pays. Plusieurs simulacres de procès similaires contre l’ancien chef du gouvernement sont toujours en cours. Si elle est reconnue coupable dans tous ces cas, Suu Kyi pourrait faire face à plus de 100 ans de prison. Les procès se déroulent à huis clos dans la capitale du Myanmar, Naypyidaw.



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