Levan V. (31 ans) en prison pendant cinq mois pour « piqûre d’aiguille » au festival de La Haye

Levan V. a été le premier à répondre de ce phénomène relativement nouveau devant les tribunaux. Le 18 juin de cette année, il a poignardé une femme de 45 ans avec une aiguille à l’arrière de la cuisse lors du festival de danse Den Haag Outdoor au Zuiderpark.

La femme elle-même n’a rien ressenti, mais des témoins l’ont vu et l’ont avertie. Le service médical du festival et les urgentistes de l’hôpital de Haga ont découvert une perforation à la jambe. Selon les témoins, Levan V. aurait poignardé encore plus de personnes avec l’aiguille.

Levan V. lui-même a nié avoir poignardé des personnes. Il s’est avéré qu’il avait une seringue dans sa poche. Il l’avait utilisé pour s’injecter un mélange de crack et d’héroïne parce qu’il avait mal aux dents, a affirmé Levan V.

Il aurait auparavant affirmé aux agents de sécurité du festival qui l’ont attrapé qu’il était diabétique, et se promenait donc avec une seringue dans la poche. C’était un malentendu dû à son mauvais anglais, a affirmé mardi Levan V. au juge de police. Il s’était contenté de dire plusieurs fois « sucre, sucre » pour indiquer que le même type de seringue est utilisé par les patients diabétiques.

Le procureur a requis une peine de prison de trois mois, mais le juge n’a pas estimé que cela rendait justice à la gravité de l’incident. « Il devrait être clair pour tout le monde que ce que vous avez fait ne sera pas toléré. Cela doit juste s’arrêter.

Appel

Levan V. fera appel, a-t-il déclaré immédiatement après le verdict. « Je suis innocent. Je n’ai jamais blessé ou blessé personne.

Son avocat Pieter Hoogendam a critiqué le manque de recherche sur la question. Par exemple, il n’y a pas de rapports du service médical du festival, ni des médecins urgentistes de l’hôpital de Haga. Contrairement au procureur de la République, l’avocat n’a pas trouvé très clair que la tache rouge à partir de laquelle une photo a été prise est un trou de perforation.

Le juge a rejeté sa demande d’audition des personnes du service médical et des médecins comme témoins, ainsi que les recherches demandées par Hoogendam sur l’ADN de l’aiguille d’injection. Selon l’avocat, toute l’affaire repose sur des hypothèses plutôt que sur des faits, et la rapidité avec laquelle le ministère public a voulu porter cette affaire devant les tribunaux ne doit pas se faire au détriment de la diligence requise.

Incertitude sur le VIH ou l’hépatite

La victime qui était présente dans la salle d’audience ne sait toujours pas si elle a été infectée par le VIH ou l’hépatite à cause de l’aiguille contaminée. Elle ne le saura avec certitude qu’en octobre. Le magistrat a lourdement jugé la Géorgienne pour son insécurité, les troubles survenus dans la société et le silence de Levan V. sur ses motivations. « Pendant un festival, vous devriez profiter sans soucis et ne pas avoir à regarder par-dessus votre épaule tout le temps », a-t-il déclaré.



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