« L’évaluation des pesticides doit être différente »

La manière dont les pesticides tels que le glyphosate sont évalués doit changer. Les experts l’ont défendu lors d’un débat à la Chambre des représentants.

Selon les experts, le cadre d’évaluation actuel ne laisse pas suffisamment de place pour évaluer réellement correctement les substances. Aux Pays-Bas, l’organisme qui évalue les pesticides est le Conseil d’autorisation des produits phytopharmaceutiques et des biocides (Ctgb).

La semaine dernière, la Ctgb a été discréditée parce que l’émission de télévision Zembla a conclu à partir de documents internes que les risques disparaissaient parfois des documents politiques. Zembla a mené des recherches sur le cas du producteur Joling de Dwingeloo, qui possède un champ de lys près de Boterveen. Les résidents locaux l’ont poursuivi en justice plus tôt cette année pour qu’il cesse d’utiliser des pesticides.

Après le jugement, Joling a fait appel devant la Haute Cour et a partiellement obtenu gain de cause. Il pourra continuer à utiliser quatre types de pesticides sur son champ de Boterveen, mais les autres produits resteront interdits pour le reste de l’année.

Cependant, selon Zembla, tous les risques liés aux pesticides ne sont pas connus. Zembla rapporte que le Ctgb a dissimulé les risques que courent les riverains en consommant ces substances. La directrice du Ctgb, Ingrid Becks-Vermeer, reconnaît que le cadre d’évaluation européen peut être amélioré, mais souligne que son organisation se sent très responsable de l’identification des risques.

L’une des substances examinées par les experts était le glyphosate. La Commission européenne souhaite autoriser ce médicament pour dix ans supplémentaires. À moins qu’une grande majorité des pays de l’UE ne s’y oppose, cet herbicide controversé pourrait être utilisé au moins jusqu’en 2033.

Les experts ne sont pas d’accord sur le danger de ce médicament. Becks-Vermeer ne voit aucune raison de s’inquiéter de ce pesticide, mais le professeur Bas Bloem du centre médical universitaire de Radboud affirme qu’« il existe des preuves irréfutables que le glyphosate est toxique ». Il souligne des études qui indiquent un lien possible entre le glyphosate et la maladie de Parkinson.



ttn-fr-41