La probabilité que la Russie soit coupée du système de paiement international Swift est désormais très élevée. Aujourd’hui, l’Italie a ouvertement soutenu un boycott si le reste de l’Union européenne est également d’accord. La Hongrie abandonne également son opposition. L’Allemagne a exprimé hier des réserves sur la mesure, mais est maintenant prête à « cibler » l’accès de la Russie à Swift.
Swift, l’abréviation de ssociété pour Odans le monde entier jeinternational Ffinancier ttélécommunications, dont le siège est dans notre pays, est la société derrière le système de paiement international. Via Swift, des messages sécurisés sont envoyés entre plus de 11 000 banques dans le monde, ce qui permet des paiements transfrontaliers.
Sans accès à Swift, un pays n’a plus accès aux services de paiement internationaux et son commerce est donc de facto rendu impossible. La mesure de boycott de la Russie a été décrite ces derniers jours comme « une arme nucléaire financière ».
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Les ministres des Finances de l’UE se réunissent à Paris pour discuter, entre autres, des conséquences de la situation en Ukraine sur l’économie européenne. La Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne évaluent l’impact d’une telle mesure sur l’économie nationale afin que les États membres puissent prendre une décision. Pour interdire Moscou à Swift, l’unanimité des 27 pays de l’UE est requise.
Allemagne
Plusieurs pays de l’UE comme la France ont déjà exprimé leur soutien au boycott hier, mais l’Allemagne a encore émis des réserves. Le pays craignait de graves conséquences pour les entreprises allemandes, qui entretiennent des liens étroits avec les Russes. L’Allemagne est également très dépendante du gaz russe et si la Russie ne peut plus effectuer de paiements internationaux, l’approvisionnement en gaz menace de s’arrêter.
Cependant, le pays a déclaré aujourd’hui qu’il était prêt à accepter « une restriction ciblée » sur l’accès de la Russie à Swift. C’est ce qu’ont déclaré les ministres allemands des affaires étrangères et de l’économie dans un communiqué de presse conjoint. « Nous travaillons sur un moyen d’atténuer les dommages collatéraux d’une déconnexion Swift (…). Ce dont nous avons besoin, c’est d’une limitation ciblée et fonctionnelle », semble-t-il.
Lors d’une conversation téléphonique avec le président ukrainien Volodimir Zelensky aujourd’hui, le Premier ministre italien Mario Draghi a également déclaré qu’il soutenait pleinement la ligne de sanctions de l’UE, « y compris celles dans le cadre de Swift », selon un communiqué de Rome. La Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte a déclaré qu’elle avait été informée qu’il n’y avait plus de « forte opposition » à la proposition.
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