L’Europe appelle l’Iran à ne pas faire d’exigences irréalistes dans l’accord sur le nucléaire

L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, les pays européens impliqués dans les pourparlers sur le nucléaire, ont appelé vendredi l’Iran à « ne pas formuler d’exigences irréalistes, hors du cadre de l’accord de 2015 ».Les pourparlers ont repris jeudi à Vienne, après avoir été dans le marasme. Pendant des mois.

Des délégations, comprenant des diplomates d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne, de Russie, de Chine et des États-Unis, discutent depuis jeudi d’un projet élaboré en mars et légèrement modifié depuis. L’accord sur le nucléaire vise à réduire le programme nucléaire de l’Iran en échange de la levée des sanctions. Mais les pourparlers entre l’Iran et les six parties à l’accord traînent en longueur depuis des mois.

Les négociateurs européens soulignent que le temps presse pour parvenir à un accord. Les diplomates occidentaux supposent qu’il ne reste que quelques semaines pour sauver l’accord qui devrait empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. « L’Iran doit prendre la décision maintenant, tant qu’il le peut encore. Nous vous exhortons donc à ne pas faire d’exigences irréalistes en dehors des sentiers battus, y compris sur les questions en suspens liées aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », a-t-il déclaré dans un communiqué conjoint.

Téhéran considère la déclaration comme « intrinsèquement politique » et demande des garanties aux négociateurs concernant la suspension des sanctions internationales dès que possible.

En 2015, l’Iran a signé un accord avec les États-Unis, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l’UE pour ne pas développer d’armes nucléaires. En 2018, sous l’impulsion du président américain de l’époque, Donald Trump, les États-Unis se sont retirés de l’accord, après quoi Téhéran a de plus en plus violé les limites de son programme nucléaire. Sous l’actuel président américain Joe Biden, des pourparlers ont été lancés en 2021 pour ressusciter l’accord sur le nucléaire.



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