Digieuro accélérerait les transactions de paiement et apporterait une indépendance vis-à-vis des autres prestataires de services de paiement, tels que Mastercard ou Visa.
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Aujourd’hui, l’Union européenne publie les plans juridiques qui serviront de base à une monnaie numérique, le digieuro.
Les banques centrales du monde entier prévoient l’introduction de la monnaie numérique. Le Japon, le Canada, la Chine et la Grande-Bretagne planifient le projet, entre autres.
La Banque centrale européenne (BCE) veut également être associée à ce changement.
– Nous ne pouvons pas être laissés pour compte, Monsieur le Vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis déclaré.
Paiements plus rapides et plus d’indépendance
La monnaie numérique permettrait des paiements plus rapides lorsque l’utilisation de l’argent liquide diminue.
Selon l’agence de notation Moody’s, ce changement pourrait également réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis des sociétés de paiement extérieures à la région, telles que les États-Unis Mastercard et Vista.
– Cela favoriserait des marchés plus rapides et plus compétitifs. La monnaie aurait également un haut niveau de confidentialité, mais ne serait pas programmable. Ce qui signifie que son utilisation est limitée à certains produits ou services, précise le projet de loi.
Pour la vie privée, cela signifierait, par exemple, que les escroqueries bancaires deviendraient considérablement plus difficiles.
Selon la Banque centrale européenne ce n’est pas une crypto-monnaie comme le bitcoin, mais ne fonctionnerait que comme moyen de paiement. Les euros numériques pourraient également être échangés contre des espèces si vous le souhaitez.
Décision finale en octobre
La décision de mettre en œuvre le projet de loi nécessite l’approbation des États membres de l’UE et du Parlement européen.
Les banques européennes s’inquiètent du changement, que les gens transfèrent les dépôts de leur compte en euros numériques. Cela affaiblirait le financement des banques.
Pour résoudre ce problème, le projet de loi propose de donner à la BCE la possibilité de limiter la quantité de richesse pouvant être déposée dans la monnaie numérique. Le montant maximum a déjà été convenu entre 3 000 et 4 000 euros.
Cependant, la monnaie numérique ne va pas remplacer l’argent liquide, du moins dans l’immédiat, mais fonctionnerait avec lui en même temps comme moyen de paiement. Digieuro serait disponible pour ceux qui vivent dans la zone euro et ceux qui la visitent.
La BCE est censée décider de la poursuite du développement de la monnaie numérique en octobre, et celle-ci serait mise en œuvre en 2026 au plus tôt.
À propos de ça rapporté Reuters.