L’esthétique de « Gen V » est fastueuse et colorée, mais la nuance est amère et sombre.

Marie Moreau, la protagoniste de Génération V, est une adolescente en apparence normale qui, un soir, a la nausée, découvre dans la salle de bain qu’elle a ses premières règles et s’étonne de voir son propre sang flotter et se figer en lances acérées comme des rasoirs. Ses parents alarmés font irruption dans la salle de bain et sont presque immédiatement déchiquetés par la super fille qui ne peut pas encore contrôler ses pouvoirs. La jeune sœur de Marie a l’air horrifiée. Tel est le traumatisme que porte avec elle la jeune femme lorsqu’elle s’inscrit à la Godolkin University of Crimefighting, une université sous les ailes de la multinationale Vought.

Les fans et les critiques des films et séries de super-héros vont se tordre les mains. Génération V est un spin-off de Les garçonsl’excellente série Prime qui a surpassé des institutions comme Marvel et DC ces dernières années. Les garçons a vu le jour comme une parodie Les Vengeurs et Ligue des Justiciers, plein de super-héros psychologiquement tourmentés, de meurtres horribles et de scènes de sexe grotesques. Vous vous souvenez du ultra-fasciste Homelander et de son obsession pour l’allaitement maternel ? Ou le fou Hérogasme-orgie? Le Soldier Boy qui renifle de la coke et souffre du SSPT ?

Derrière toutes ces excentricités divertissantes se trouvait une brillante satire qui visait la politique américaine, le showbiz et nos dépendances aux médias sociaux. Peu à peu, ce qu’on appelle ‘supes’ tout sauf de nobles bienfaiteurs, mais des psychopathes en quête d’attention, sexistes, carrément narcissiques, plus intéressés par leurs abonnés Instagram que par les dommages collatéraux cela a provoqué leurs cascades imprudentes. Mange ça, Stan Lee.

Génération V continue sur cette lancée. Le nom de la série fait référence à « V », le sérum avec lequel Vought injectait autrefois des sujets sans méfiance pour les transformer en super-héros. L’esthétique de la série est fastueuse et colorée, mais la nuance est amère et sombre, non dénuée de sarcasme vicieux. Le scénario abrite la paranoïa que nous avons connue autrefois Les fichiers X trouvé, le cynisme et la misanthropie de Gardiens et des massacres grotesques qui pourraient amener Tarantino à crier fort pour une tournée de bis. C’est campy et diaboliquement intelligent, adapté à une jeune génération bingers et en même temps démodé rock n Roll.

Maintenant, juste un développement de personnage plus fluide ? Au milieu d’une overdose de clins d’œil socioculturels et d’effets spéciaux flashy, on ne sympathise toujours pas pleinement avec les personnages principaux après trois épisodes. Maintenant, depuis Les garçons nous sommes convaincus qu’il a accompli des choses sublimes dans ce domaine. Il faudra donc attendre encore un peu jusqu’à ce que la destruction s’infiltre dans les épisodes. « Nous nous attendions à une fin heureuse, n’est-ce pas? » gauche Les garçons-après tout, l’anti-héros Billy Butcher est décédé un jour. «Eh bien, je suis désolé, Hughie. Ce n’est pas ce genre de salon de massage.

Génération V peut être vu sur Prime Video.



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