Pendant des décennies, elle a été la seule citoyenne du Royaume-Uni autorisée à conduire sans permis, délivré « au nom de Sa Majesté », c’est-à-dire le sien. La reine Elizabeth n’a jamais renoncé à ses espaces de liberté personnelle, aussi pour affirmer le droit des villes ordinaires, s’il est vrai qu’en elle 70 ans de règne célébrée le 6 février 2022 a aussi dû composer avec des chefs d’État et de gouvernement qui n’acceptaient guère une femme au volant. Vous avez toujours eu le droit de vous déplacer de manière indépendante, surprenant même pour la compétence et la passion pour la voiture. Avant même de devenir reine, elle a été formée par Service auxiliaire féminin à la fois comme chauffeur et comme mécanicien. Une femme qui savait choisir et exigeait des voitures qui représentaient le prestige, mais aussi la qualité de l’industrie britannique. En 1960, la première génération de Mini, présentée à Elizabeth II, ne peut s’empêcher de passer par les jardins de Buckingham Palace. La fable raconte que le souverain prétendait la conduire, mais la réalité rapporte que l’inventeur du petit et ingénieux utilitaire, Alec Issigonis, fut reconnu comme membre de la Société royale et Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique. Les garages de la famille royale ont toujours abrité des voitures haut de gamme, dont beaucoup curieusement ont été vendues en fin de service. Il n’a pas été rare ces dernières années d’acheter une voiture Queen’s aux enchères. C’est arrivé avec respect, et maintenant il est temps de se souvenir.